BRIGADES INTERNATIONALES
Après un bref entraînement, les premières unités participent à la défense de Madrid, assiégée par les troupes du général nationaliste Franco depuis le 8 novembre.
Les motivations des volontaires sont diverses : par exemple, les Italiens, les Allemands et les Hongrois, venus de pays totalitaires, poursuivent en Espagne le combat antifasciste. Chez les Français, outre la proximité géographique, s’impose la fraternité unissant les Fronts populaires français et espagnol.
La gauche et l’extrême gauche sont très représentées.
Les brigadistes français sont les plus nombreux. Les volontaires sont groupés par langues : les Franco-Belges sont réunis dans le bataillon Commune de Paris, les Polonais, Tchèques et Hongrois sont rassemblés dans le bataillon Dombrowski (dont la compagnie Naftali Botwin, composée de Juifs).
Au début de 1937, les B.I. subissent des pertes énormes lors de l’encerclement de Madrid par les nationalistes. Dans la phase défensive finale de la guerre, elles tentent de rétablir le contact avec la Catalogne.
Le gouvernement républicain espagnol, dans l’espoir de mettre fin à la guerre civile et d’obtenir la levée de l’embargo sur les armes, applique la décision de la Société des Nations et dissout les Brigades Internationales le 21 septembre 1938. En vain ; victimes de la « non-intervention », les républicains perdent la guerre, le 28 mars 1939, face aux forces nationalistes espagnoles soutenues par le nazi allemand Hitler et le fasciste italien, Mussolini.
On compte environ 35000 brigadistes sur toute la durée de la guerre civile. 15000 sont tués.
Si beaucoup de brigadistes rescapés regagnent leur pays, nombre d’autres, originaires des pays fascistes rejoignent l’Armée populaire espagnole. En 1939, avec la chute de la Catalogne, ils se réfugient en France. Comme le demi-million d’Espagnols fuyant la répression franquiste, ils subissent l’internement dans les camps d’Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien, Agde et Gurs. Dès l’armistice du 22 juin 1940, les brigadistes allemands et autrichiens sont livrés aux nazis.
Sous l’Occupation allemande en France, forts de leur expérience militaire en Espagne, des brigadistes seront des cadres actifs des FTPF et des FTP-M.O.I.
Référence
Delperrié de Bayac Jacques, 1968, Les Brigades Internationales, Paris, Ed. Fayard.