LA MAIN-D'OEUVRE IMMIGRÉE (M.O.I.)
En 1932 le Parti communiste français crée une section spécifique appelée M.O.I. (Main – d’Œuvre Immigrée), elle prend le relais de la MOE (Main-d’œuvre Étrangère) créée en 1926.
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La main-d’œuvre en France a été décimée lors de la Première Guerre mondiale et de grandes vagues d’immigration viennent pallier les besoins. À la M.O.I., les étrangers sont réunis par nationalités dans des groupes de langue. Aux côtés des Espagnols, Italiens, Arméniens, Polonais…, il existe un groupe très important composé de Juifs de différentes nationalités d’Europe de l’Est unis par une langue commune, le yiddish. Cette organisation respecte la spécificité de ses membres qui, en même temps, militent dans les cellules d’entreprises ou de quartier du Parti communiste français. Ainsi, leur intégration dans la société française est-elle facilitée. Des militants de la M.O.I. seront nombreux dans les Brigades Internationales en Espagne, puis joueront un rôle important dans la Résistance durant l’occupation nazie en France.
Référence
Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel,1987, Juifs révolutionnaires, Messidor/Éditions sociales