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janv - sept 40

Artur London

3 London MRJ MOI

Artur London

dit Gérard Elberfeld
(1915-1986)

Artur London naît à Ostrava (Tchécoslovaquie), le 1er février 1915. Son père, un artisan juif, est l’un des fondateurs du Parti communiste à Ostrava. N’ayant pas les moyens financiers de poursuivre des études, Artur devient vendeur dans le textile. À 14 ans, il adhère aux Jeunesses communistes dont il devient le secrétaire régional et connaît ses premiers séjours en prison pour lutte antimilitariste et participation à des grèves illégales. En janvier 1934, le Parti l’envoie à Moscou où il représente la Jeunesse communiste tchécoslovaque à l’Internationale communiste des jeunes. C’est à cette occasion qu’il rencontre Lise Ricol qu’il épouse en 1935.

Pendant la guerre civile espagnole, malgré sa tuberculose, London rejoint, en tant que cadre, les Brigades internationales en mars 1937. Grâce à l’aide du PCF, Il réussit à éviter les camps français où sont internés les réfugiés d’Espagne, et retourne en région parisienne où il s’installe avec Lise et leur fille.

Il occupe des responsabilités dans le Comité d’Aide aux républicains espagnols et aux anciens des Brigades internationales. À la M.O.I., il est chargé du suivi des militants des pays d’Europe de l’Est rescapés d’Espagne ou évadés des camps du sud de la France.

Dès le début de l’Occupation, London s’engage dans la Résistance. Il milite en même temps à la délégation du Parti communiste tchécoslovaque et à la M.O.I. dont il devient en août 1940, avec Louis Gronowski et Jacques Kaminski, l’un des dirigeants sous le pseudonyme de Gérard.

En octobre 1941, à la demande Jacques Duclos, il met sur pied le Travail allemand (TA) spécialisé dans la propagande en direction des soldats allemands et le recueil de renseignements pour la Résistance. Le TA publie ses propres journaux en allemand.

London est arrêté le 12 août 1942 par la Brigade spéciale antiterroriste de Paris, et interrogé avec brutalité. Il est condamné, le 16 juillet 1943, à dix ans de travaux forcés et vingt ans d’interdiction de séjour, pour activité communiste et possession de faux papiers.

Livré aux Allemands, il est déporté le 28 février 1944 à Sarrebruck puis transféré à Mauthausen. Atteint d’une tuberculose récurrente, il est admis à l’hôpital du camp. Il devient l’un des principaux responsables du comité de Résistance de Mauthausen.

London survit. Il regagne la Tchécoslovaquie et occupe le poste de vice-ministre des Affaires étrangères en 1949. Arrêté en 1951 et torturé, Il est accusé, avec d’anciens combattants des Brigades internationales en Espagne, d’être un opposant politique. Condamné par le régime en place lors des « purges » de 1952 puis réhabilité, il s’installe en France en 1963 et meurt à Paris le 7 novembre 1986.

Références 

— Le Maitron, par Marc Giovaninetti.

— Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, : Juifs révolutionnaires : Éditions Messidor/Éditions sociales

— Photo : Le Maitron (DR)

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