PREMIER STATUT DES JUIFS
Ce statut fait des Juifs une catégorie à part, des citoyens de seconde zone, mis au ban de la société, et introduit la notion de « race juive » Selon l’article 1, « Est regardé comme Juif, celui ou celle, appartenant ou non à une confession quelconque, qui est issu d’au moins trois grands-parents de race juive, ou de deux seulement si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive. Est regardé comme étant de race juive le grand parent ayant appartenu à la religion juive ». L’article 2 concerne l’accès et l’exercice des fonctions publiques et mandats. Quels que soient les titres, les postes, les services, la plupart de ces fonctions sont interdites aux Juifs. Ceux-ci sont, en outre, chassés des professions exerçant une influence sur l’opinion publique. Enfin, cet article fixe un numérus clausus pour l’accès aux professions libérales et leur exercice.
Le 4 octobre, un ajout à la loi vise les “ressortissants étrangers de race juive”. Ceux-ci, désormais, sur simple décision du préfet du département de leur résidence, peuvent être internés immédiatement dans des camps spéciaux, à Pithiviers, Beaune-la-Rolande et Drancy.
Référence
Diamant David, 1971, Les Juifs dans la Résistance française. 1940-1944. Le Pavillon, Roger Maria Éditeur.