POLICE AUX QUESTION JUIVES (PQJ)
La police aux questions juives est rattachée au Commissariat général aux questions juives (CGQJ) chargé d’appliquer la politique antijuive nazie. En juillet 1942, elle en devient un service très actif, le SEC (Section d’enquête et de contrôle). Jacques Schweblin, directeur de la Police aux questions juives de la zone occupée est l’un des ordonnateurs de la rafle du Vel’d’Hiv les 16 et 17 juillet 1942.
Le régime de Vichy crée d’autres polices spécifiques (police antimaçonnique et police anticommuniste) qui visent les citoyens hostiles au régime de collaboration avec les nazis. La police anticommuniste devient, dès juin 1942, un instrument de répression contre les résistants, particulièrement violent quand il s’agit de résistants juifs.
La PQJ est représentative d’un État inféodé aux thèses raciales de l’occupant. Les tenants français de l’antisémitisme se rallient rapidement aux mesures meurtrières des Allemands, et parfois, les devancent.
La PQJ juge chaque citoyen juif comme un criminel à abattre (et à dépouiller s’il a des biens, fussent-ils modestes). Le statut des biens spoliés constitue un point vénal de friction entre PQJ et administration nazie.
Référence
Berlière Jean-Marc (préface de Patrick Modiano), 2018, Polices des temps noirs, Ed. Perrin