MOUVEMENTS UNIS DE RÉSISTANCE (MUR)
Leurs fondateurs sont Henri Frenay, pour « Combat », Emmanuel d’Astier de La Vigerie, pour « Libération » et Jean-Pierre Lévy pour « Franc-Tireur ».
Le 26 janvier 1943, la fusion est réalisée. Les Mouvements unis de Résistance (MUR), nouvellement créés, sont présidés par Jean Moulin et siègent, clandestinement, à Lyon.
Les MUR sont structurés en secteurs dont les principaux sont
— l’« Armée secrète » (AS) conçue à partir de la réunion des unités paramilitaires de « Combat », « Franc-tireur » et « Libération » sous la responsabilité d’un Directoire composé de Jean Moulin, Henri Frenay, Emmanuel d’Astier et Jean-Pierre Lévy.
— le noyautage de l’Administration publique (NAP) et la mise en place d’un service de faux papiers, recherche de planques, œuvres de solidarité…
Les différences dans le choix des stratégies opposent fortement les hommes du Directoire, les relations avec la « France libre », le groupe de Résistance extérieure du général de Gaulle, sont conflictuelles mais Jean Moulin réussit, néanmoins, à fédérer les énergies.
Moulin fonde le Conseil national de la résistance (CNR) le 27 mai 1943 et y inclut, outre les MUR, 2 syndicats (la CGT et la CFTC) et plusieurs partis politiques, des communistes à la droite républicaine ; les MUR perdent de leur ascendant.
En décembre 1943, trois mouvements de Résistance de la zone nord (« Défense de la France », « Résistance » et « Lorraine ») rejoignent les MUR. Ensemble, ils constituent le Mouvement de libération nationale (MLN).
Références
— Noguères Henri, 1972, Histoire de la Résistance en France, tome 3. Ed. Robert Laffont
— Michel Henri, 1958, Combat : Histoire d’un Mouvement de Résistance de juillet 1940 à juillet 1943. Presses Universitaires de France.