FIN DE LA PRÉSENCE JUIVE EN POLOGNE
La France compte l10 000 immigrés juifs d’Europe de l’Est. La majorité d’entre eux est d’origine polonaise. Ils ont fui la misère et l’antisémitisme.
Souvent politisés dans leur pays d’origine, ils choisissent de s’installer en France par admiration pour la « patrie des droits de l’Homme ». Nombre de militants de la section juive de la M.O.I. vont s’engager dans la Résistance et mourront exécutés ou en déportation.
Après la signature du pacte germano-soviétique, le 23 août 1939, l’Allemagne et l’URSS envahissent la Pologne.
Les nazis regroupent d’abord les Juifs dans des ghettos. Nombre d’entre eux sont jetés dans des fosses, la plupart sont fusillés par des groupes mobiles d’intervention ou gazés dans des camions itinérants.
Après la décision de la « solution finale de la question juive » à la conférence de Wannsee, en janvier 1942, les Juifs sont déportés dans des centres de mise à mort.
Entre 40 000 et 100 000 Juifs polonais survivent à la destruction, en rejoignant des groupes de résistants polonais et de partisans soviétiques ou en se cachant.
Sur les 6 millions de Juifs exterminés pendant la guerre, près de la moitié sont originaires de Pologne.
La population juive demeurée en Pologne est quasiment anéantie lors de la Shoah.
En 1946, le nombre de Juifs en Pologne atteint 240 000 personnes mais l’antisémitisme est toujours présent. Actuellement, seuls quelques milliers de Juifs vivent dans ce pays.
Références
— Hilberg Raoul, 1988, La Destruction des Juifs d’Europe,. Ed. Fayard.
— Minczeles Henri, 2006, Une histoire des Juifs de Pologne : Religion, culture, politique, Ed. La Découverte,.