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janv 43 - mars 44

Paulette Sarcey

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Paulette Sarcey

(1924-2020)

Paulette Szlifke naît à Paris en 1924 dans une famille juive polonaise yiddishophone. Son père, communiste, milite au syndicat CGT des Cuirs et Peaux et dans le groupe de langue yiddish créé par le Parti Communiste. Paulette fréquente les patronages liés à la section juive de la M.O.I., participe à leur activité militante et est informée du sort des Juifs sous le régime nazi.

Membre des Jeunesses communistes juives créées par la section juive de la M.O.I., elle s’engage très tôt dans la lutte contre Vichy et la barbarie hitlérienne. Avec ses amis du patronage, elle tapisse les murs de Paris avec des affichettes, distribue des tracts sur les marchés, dans les cinémas de quartier, dans les usines et dans le métro. Ensemble, ils incendient les poteaux indicateurs destinés à l’armée allemande et organisent des manifestations avec les Jeunes communistes de Paris. Avant la rafle du Vel’ d’Hiv, informés par l’organisation « Solidarité », ils alertent de nombreux Juifs pour qu’ils cherchent des abris sûrs. En 1943, ces jeunes sont arrêtés par les Brigades Spéciales, envoyés à Drancy et déportés à Auschwitz-Birkenau en 1943. Paulette a 19 ans.

Arrivés dans le camp après trois jours de voyage en wagons plombés, hommes et femmes sont séparés, la majorité est gazée immédiatement. Paulette et plusieurs de ses camarades sont affectées à des commandos de travail. Témoin des horreurs quotidiennes, elle racontera notamment la pendaison des quatre jeunes femmes impliquées dans la révolte du Sonderkommando qui a détruit deux des quatre fours crématoires en septembre 1944.

Paulette doit sa survie à la Résistance intérieure du camp organisée par le Comité international clandestin qui assure une solidarité permanente aux déportés. Son principal contact y est Marie-Claude Vaillant-Couturier.

Après une “marche de la mort” qui les conduit à Ravensbruck et à Neustadt, les déportées rescapées sont libérées par les Soviétiques au début de mai 1945.

De retour en France, Paulette se consacre aux enfants de déportés et fusillés et milite à la CCE (Commission Centrale de l’Enfance) auprès de l’UJRE à laquelle elle est viscéralement attachée.

Elle a témoigné tout au long de sa vie pour honorer le serment fait à son arrivée à Auschwitz : « […] si l’une d’entre nous survit, elle devra raconter pour que le monde sache… J’ai tenu parole : j’ai raconté, parlé, témoigné ma vie durant…”

En 2015, paraît Paula, survivre obstinément, le récit d’une Juive, communiste, résistante.

Paulette Szlifke, plus connue sous le nom de Paulette Sarcey, meurt à Montreuil le 4 mai 2020.

 

Références

— Sarcey Paulette avec Karen Taïeb, 2015, Paula, survivre obstinément. Éd Tallandier.

— Lebel Jean-Patrick : 1986, La cité de la Muette (film)

— Photo : © Préfecture de Police

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