CAMP DE DACHAU
En 1940, le nombre de détenus atteint 10 000 et va croître régulièrement. Au départ, sont internés des opposants au nazisme, principalement communistes ; ils sont suivis par des Juifs bavarois, des Tsiganes, des religieux anti-hitlériens, des homosexuels et des prisonniers de guerre soviétiques. La chambre à gaz non utilisée est remplacée par un champ de tir : les condamnés à mort sont tués par balles dans la nuque.
Le portail d’entrée du camp porte l’inscription Arbeit Macht Frei (le travail rend libre)…
Les travailleurs « libres », une main d’œuvre forcée, asservie et maltraitée, fait fonctionner les entreprises allemandes. Les conditions de vie sont atroces (expérimentations scientifiques sur les détenus, sévices, absence d’hygiène, sous-alimentation, maladies, épidémies) et provoquent une très importante mortalité.
Un « Comité international » clandestin est composé de détenus représentant les différentes nationalités internées au camp. En avril 1945, un détenu communiste allemand du Comité réussit à faire évader quelques hommes encore valides. Informés par eux de l’emplacement du camp, les soldats américains découvrent, à Dachau, 1600 détenus réduits à l’état de squelettes.
Références
— Zámečník Stanislav (trad. du tchèque par Sylvie Graffard), 2013, C’était ça, Dachau : 1933-1945. Ed. Cherche midi, coll. « Documents.
— Rayski Adam, supplément à La Lettre des Résistants et Déportés Juifs n° 46