ARYEN (NE) - ARYANISATION
Pour contrôler le peuple, le régime nazi met en place un système de propagande basé sur l’idéologie de la race aryenne, une race « pure » supposée représenter la perfection absolue qu’il faut préserver de tout métissage. Les populations blanches d’Europe, en particulier nordiques et germaniques sont dites « aryennes ».
L’image est celle d’êtres « grands, forts, cheveux blonds et yeux bleus, peau claire et traits droits. ». L’idéologie nazie s’appuie sur le concept de « race » dénué de légitimité scientifique.
L’aryanisation met en place l’expulsion de la « race juive » de la vie économique. Une série de lois et d’ordonnances, à partir du premier statut des Juifs du 3 octobre 1940, leur interdit l’accès aux fonctions publiques puis, rapidement, aux autres professions.
Les commerces tenus par des Juifs sont répertoriés par des cartons jaunes « Entreprises juives » et, dès l’automne 1940, apparaissent de nouveaux placards de couleur rouge, stipulant la reprise de ces entreprises par des administrateurs provisoires ou commissaires-gérants aryens. Ces derniers sont, dans un premier temps, désignés par les autorités allemandes via le Commissariat Général aux Questions Juives (CGQJ) relayé par les préfets de police. 6057 administrateurs sont très vite nommés en zone occupée.
Dès la fin 1941, cette aryanisation-spoliation prive de tout moyen d’existence plus de 50 % de la population juive : les commerçants, les artisans, les professions liées à la presse, au cinéma, à l’art, à l’enseignement, à la magistrature…
La disparition des Juifs de la vie économique se double de leur exclusion de la vie culturelle et scientifique.
L’objectif du régime nazi, à travers l’aryanisation gérée par le régime de Vichy, aboutit à l’élimination de « toute influence juive dans l’économie nationale » avant l’élimination définitive des êtres.
Références
— Poznanski Renée, 1997, Les Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale, Ed. Hachette Littératures.
— Laloum Jean, 1998, Les Juifs dans la banlieue parisienne des années 20 aux années 50, Paris, CNRS Éditions.