COMPAGNIE RAYMAN
Une compagnie juive, portant le nom de Marcel Rayman, est constituée dans le cadre de ce bataillon. Marcel Rayman, jeune communiste juif polonais, FTP-M.O.I. depuis 1942, était le responsable militaire de l’équipe spéciale chargée des actions les plus spectaculaires du groupe Manouchian. Marcel Rayman a été fusillé en février 1944 au Mont-Valérien avec les combattants de l’Affiche rouge.
Un appel de la Milice patriotique juive, adressé aux Juifs de Paris lors de la Libération, se termine ainsi : “Pour renforcer la participation des masses populations juives, il est créé une compagnie juive du nom du FTP héroïque de 20 ans, Marcel Rayman. La Compagnie Rayman est intégrée aux FFI et recevra l’instruction militaire dans les casernes avec les autres divisions. Déjà cent jeunes Juifs ont répondu à notre appel et ont été envoyés à la caserne de Reuilly…”
Le bataillon 51/22, déplacé de la caserne de Reuilly à Fontainebleau puis à Provins, est maintenu hors des combats par décision des autorités militaires qui n’ont pas confiance dans les résistants étrangers et se méfient des regroupements par nationalités. Le bataillon est finalement dissous.
Une partie des engagés est dispersée dans des unités de l’armée régulière, une autre est simplement démobilisée. “Tel fut l’épilogue de ce bataillon dont les hommes brûlaient du désir de participer à la lutte contre le fascisme…”. (Boris Holban, commandant du bataillon 51/22).
Référence
Diamant David, 2014, 250 combattants de la Résistance témoignent Ed. L’Harmattan.