Cristina Boïco
(1916-2002)
Cristina Boïco, de son vrai nom Bianca Marcusohn, juive roumaine, naît le 8 août 1916 à Botosani. Très jeune, elle adhère au mouvement clandestin des Jeunesses communistes. Étudiante en biologie à Bucarest, elle s’expatrie en France en 1938 pour y parfaire sa formation. À Paris, elle fréquente les milieux scientifiques progressistes et milite contre le fascisme. En 1941, elle participe à l’Organisation Spéciale (OS) créée par les communistes et s’engage dans la lutte armée au sein de la M.O.I. Elle intègre les FTP-M.O.I. à leur création, en 1942, dans le groupe roumain. Proche du responsable militaire Boris Holban, qu’elle a connu à Bucarest, elle prend la direction du Service de renseignement parisien des FTP-M.O.I. En 1943, elle conçoit et organise, notamment, l’attentat réussi contre Ritter, le dirigeant nazi du STO.
Cristina Boïco échappe à la vague d’arrestations qui décime les FTP-M.O.I. et poursuit son engagement de combattante jusqu’à la fin de la guerre.
Après la Libération, elle regagne la Roumanie où elle exerce diverses responsabilités.
Victime des « purges » du régime Ceausescu, elle quitte son pays en 1987 et s’installe en France. Elle meurt le 16 avril 2002 à Paris.
Références
— Boïco Cristina, 1994, Avec les FTP parisiens in Regards sur la mémoire, témoignage. ANACR du 18e arrondissement de Paris.
— Courtois Stéphane, Peschanski Denis, Rayski Adam, 1989, Le Sang de l’étranger, Paris, Éd. Fayard.
— Photo : coll. particulière (DR)