DÉBARQUEMENT DE NORMANDIE
À la radio anglaise BBC, dès le 1er juin 1944, les réseaux de Résistance sont avertis du débarquement par un message codé emprunté à un vers de Verlaine « Les sanglots longs des violons de l’automne ».
Le 6 juin au soir, le général de Gaulle appelle à « l’action des forces de la Résistance ». Des milliers d’hommes rejoignent les maquis.
Les Francs-tireurs et partisans (FTP), des corps francs et des maquis n’ont pas attendu « le jour J » pour engager la lutte armée. Huit mois auparavant, déjà, la Corse s’est libérée par une insurrection des résistants, le 4 octobre 1943.
Dans tout le pays, les plans élaborés à Londres sont mis en œuvre le soir du 5 juin 1944, quelques heures avant le débarquement. Le « plan vert » prévoit le sabotage des lignes ferroviaires, le « plan Tortue » vise à interrompre ou à gêner la circulation routière et le « plan Violet » concerne les télécoms. L’objectif : couper les communications allemandes et retarder au maximum l’arrivée des renforts. La Résistance joue un rôle important en sabotant les voies ferrées et les lignes téléphoniques ennemies. Le déclenchement des opérations est annoncé sur la BBC par différents messages, tels que : « les carottes sont cuites”, “le chat sort et chasse”, et : « Blessent mon cœur d’une langueur monotone”.
Plus de 1000 coupures ferroviaires sont effectuées pendant l’été 1944, le trafic des trains se voit réduit de moitié. Les maquis locaux fournissent des renseignements précieux sur la localisation des troupes allemandes et leur équipement. En représailles aux opérations de sabotage, les Allemands fusillent 650 résistants et otages normands.
Pour le commandant des forces alliées en Europe, le général Eisenhower, « les FFI ont joué un rôle non négligeable dans la préparation du débarquement allié en Normandie et dans la libération de la France ».
Le débarquement allié de Normandie, amphibie et aéroporté, accélère l’unification des forces armées de Résistance qui libèrent les principales agglomérations, comme Paris le 24 août.
Les FTP-M.O.I. intégrés depuis mai 1943 aux Francs-tireurs et partisans (FTP) sont partie prenante de la libération des villes de France.
Références
— Bougeard Christian, 2006, 6 juin 1944 : le débarquement de Normandie in : F. Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Éditions Robert Laffont.
— Wieviorka Olivier, 2007, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la libération de Paris (1941-1944), Éditions du Seuil