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En représailles à une série d’attentats commis contre des soldats allemands à Paris, en novembre 1941, les nazis ont pour projet d’exécuter 100 otages. Avec la collaboration du régime vichyste, ils appliquent une politique mise en place pour répondre aux attaques des résistants.
Le gouvernement de Pétain ne disposant pas d’un nombre suffisant d’otages résistants, décide d’y adjoindre 51 internés juifs : 44 sont issus du camp de Drancy, 4 du Fort de Romainville et 3 de la prison du Cherche-Midi.
Ils ont presque tous été arrêtés pour activités « judéo-communistes » ou distribution de tracts « communistes ».
31 sont fichés “communistes”, 5 “M.O.I.”, 2 “Presse clandestine juive” et 1 “communiste de « Solidarité »”.
La moitié d’entre eux ont été appréhendés entre le 19 et le 23 août 1941 après avoir été « convoqués » dans des commissariats parisiens.
Le 15 décembre 1941, 95 résistants sont fusillés, 69 au Mont-Valérien à Suresnes, 13 à Caen, 9 à la Blisière près de Châteaubriant et 4 à Fontevraud.
Les 3/4 des otages fusillés au Mont-Valérien le 15 décembre 1941 sont juifs. C’est la première exécution de masse au Mont-Valérien.
Référence :
– Klarsfeld Serge, 2010, Les 1007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs Ed. FFDJF
– Wieviorka Annette, Grande Antoine, Klarsfeld Serge, 2020, Conférence du 17 décembre 2020 au Mont Valérien en hommage aux fusillés du 15 décembre 1941.