GROUPES D'EXTRÊME DROITE
Les ligues d’extrême droite se développent dans l’entre-deux guerres lors de la montée des nationalismes et des dictatures. La haine de la République, le culte de la nation, la xénophobie, l’antisémitisme sont leurs principaux mots d’ordre. Fondé en 1936 par Jacques Doriot, le Parti populaire français (PPF) est, sous Vichy, la seule organisation fasciste de masse à vocation populaire.
En savoir plus
L’esprit de l’Action française, mouvement intellectuel nationaliste du début du 20ème siècle, est le socle de pensée des ligues d’extrême droite entre les deux guerres. L’anti républicanisme, la primauté nationale, la xénophobie, l’antisémitisme sont autant de marqueurs forgés à la suite de l’affaire Dreyfus. Après 1918, la crise des économies conduit le grand capital à soutenir les régimes dictatoriaux et au premier rang l’Allemagne hitlérienne. Parallèlement, les ligues d’extrême droite financées par le grand patronat et des pays étrangers comme l’Italie mussolinienne agissent. Leur manifestation à Paris le 6 février 1934, dépassant le simple rejet de la République, est d’inspiration fasciste. Pétain est alors à la tête du ministère de la guerre. Ces ligues regroupées au sein de la Cagoule, organisation clandestine paramilitaire d’extrême droite, sont à la source de l’installation du régime de Vichy. De nombreux cagoulards sont en poste et la milice de l’Etat français se constitue à partir d’éléments de la Cagoule militaire. Dès 1936, Jacques Doriot, ancien député communiste, symbole de la désintégration d’une partie de la gauche, apporte une réponse politique au mouvement : il crée la seule structure fasciste de masse à vocation populaire sous Vichy, le Parti populaire français (PPF) qui compte 300 000 membres. Pétain ne donnant pas au PPF et à son chef le rôle espéré, Doriot entre alors dans l’ultra collaboration avec la création de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF).
Références
— Revue Géohistoire, 2017 n° 32, L’extrême-droite en France 1870 -1984.
— Lacroix-Riz Annie, 2006, Le choix de la défaite, Éditions Armand Colin.