GUERRE IMPÉRIALISTE
Depuis 1934 et son entrée à la Société des Nations (SDN), l’URSS, ralliée à l’idée de sécurité collective, dénonce les puissances fascistes agressives. L’Internationale communiste considère que la guerre, déclarée le 3 septembre 1939 à l’Allemagne, principalement par la France et le Royaume Uni, est un conflit entre pays capitalistes. Cette guerre est alors qualifiée d’ « impérialiste ».
L’adjectif impérialiste constitue une justification du Pacte de non-agression entre l’URSS et l’Allemagne, signé le 23 août 1939, et censé préserver la paix en Europe. Cette alliance avec Hitler suscite une interrogation générale et du désarroi chez les communistes car l’URSS apparaissait comme le rempart le plus résolu contre le nazisme.
La lutte antifasciste, jusque-là prioritaire pour le PCF, est, désormais, considérée comme caduque. Elle est remplacée par le combat anti-impérialiste qui renvoie dos à dos les belligérants et défend la politique pacifiste de l’URSS.
Cependant, devant l’accumulation des menaces et des destructions hitlériennes, l’URSS et l’Internationale communiste vont infléchir leur ligne. Dès avril 1941, le conflit n’est plus présenté comme une guerre impérialiste. Après la rupture du pacte germano-soviétique et l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, les communistes et les militants de la section juive de la M.O.I. vont poursuivre avec une détermination accrue leur lutte frontale contre le fascisme et, très précisément, contre le fascisme vichyste et hitlérien.
Références
— Martelli Roger, Vigreux Jean, Wolikow Serge, 2020, Le parti rouge. Une histoire du PCF, 1920-2020. Éd. Armand Colin.
— Gronowski Brunot Louis, 1980, Le dernier grand soir (Un Juif de Pologne) Éd. du Seuil.