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Salle 9
juil 42 - Fev 43

Hôpital Rothschild

À partir de 1941, les malades juifs, adultes et enfants, sont transférés du camp de Drancy à l’Hôpital de la fondation Rothschild, avant leur départ dans les camps. Claire Heyman, l’assistante sociale de l’hôpital, crée un réseau d’évasion qui sauve de très nombreux enfants juifs.

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Dès août 1941, les Juifs victimes de rafles sont détenus au camp d’internement de Drancy.  À partir de décembre 1941, les malades sont extraits du camp et transférés à l’Hôpital Rotschild (dépendant de la fondation Rothschild) sous la surveillance des Allemands et de la préfecture de police.

Des résistants torturés par la police politique nazie, la Gestapo, et des malades issus du camp des Tourelles sont également hospitalisés à Rothschild.Le rappel brutal des malades à Drancy sur ordre de Dannecker, haut dignitaire nazi chargé de la « question juive », ou le fichage des bébés dès leur naissance provoquent le désarroi du personnel hospitalier.

La persécution anti-juive s’accentue en 1942 et 1943. Des actions de Résistance se mettent rapidement en place pour conserver les malades, même guéris, dans le cadre hospitalier : diagnostics faussement alarmistes, traitements inutilement lourds ou opérations sans objet.

Paulette Sliwka (Sarcey), jeune militante communiste juive de la M.O.I. est appréhendée, frappée par la police de Vichy et hospitalisée à Rothschild.

Elle échappe à Drancy… provisoirement : « […] J’ai des traces de coups mais je tiens debout. Les médecins juifs qui m’examinent, les docteurs Lobelsohn et Weismann, ont compris la situation et décident de m’opérer de l’appendicite par complaisance, seul moyen de me garder plus longtemps […] ».

Mais c’est dans le sauvetage des enfants juifs que le « réseau » de l’hôpital Rothschild se montre le plus efficace : les nouveau-nés signalés comme mort-nés et de faux morts sont évacués de l’hôpital dans des paniers de linge sale.

L’assistante sociale, Claire Heyman, qui dirige les opérations, l’interne en pédiatrie, Colette Brull-Ulmann (juive, elle ne peut exercer qu’à Rothschild) et l’infirmière Maria Edwards Errázuriz sont particulièrement actives.

Claire Heyman cache les enfants dans la morgue, lieu sans surveillance. Elle dispose de complicités à l’intérieur de l’hôpital et de relais à l’extérieur.

De nombreux enfants juifs, munis de faux papiers et de faux certificats de baptême, sont recueillis par l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) ou les Eclaireurs israélites de France (EIF) qui, avec le concours de prêtres, les répartissent dans différents couvents.

Mais les nazis renforcent leur surveillance, Rothschild devient, en quelque sorte, une prison.

Adultes et enfants malades sont déportés vers les centres de mise à mort.

Des membres du personnel (administratif et médical) de l’hôpital sont appréhendés et déportés.

Référence :

Brull-Ulmann Colette, 2021, Les enfants du dernier salut. Livre de poche.

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