INSURRECTIONS EN RÉGIONS
Les FFI sont composées, principalement, des groupes résistants gaullistes et des FTP et FTP-M.O.I. proches des communistes.
À partir du débarquement de Provence le 15 août 1944, des combats sont déclenchés par la Résistance dans le sud de la France. Les résistants maquisards guident les unités alliées pour la traversée des Alpes. Ils libèrent ainsi Grenoble le 22 août et Valence le 23.
Dans le Sud-Ouest et le Massif Central, la retraite allemande à partir du 17 août permet aux FFI de libérer les villes sans l’intervention des alliés : Toulouse est libérée le 19 août, Montpellier le 22 et Clermont-Ferrand le 25 (tandis qu’à Paris, une insurrection populaire victorieuse est animée par la Résistance du 19 au 25 août 1944).
Fin août, une insurrection populaire de grande ampleur, conduite par la Résistance, à Villeurbanne, les 24,25 et 26 août 1944, précède la libération de la ville.
À Marseille, le 18 août, la grève insurrectionnelle décidée par la CGT clandestine est ratifiée par le CDL (Comité Départemental de Libération). Le 19 août, la grève est totale et les FFI mènent toute une série d’actions d’insurrection les 20 et 21 août. Le 21 la préfecture est prise et le CDL s’y installe dès le lendemain. Le général allemand Schaefer se rend le 28 août, et le 29 les troupes alliées et les FFI défilent sur le Vieux-Port.
Le 15 septembre 1944, la presque totalité du territoire est libérée. Mais la bataille continue en particulier dans l’est de la France. Après l’échec d’une première attaque menée fin septembre 1944, une offensive générale sur les Vosges est déclenchée le 14 novembre 1944. Strasbourg est libérée le 23 novembre, mais les Allemands lancent une contre-offensive dans les Ardennes et ce sont les troupes françaises qui défendent Strasbourg, entre le 31 décembre 1944 et le 27 janvier 1945. La poche de Colmar ne sera réduite que le 9 février 1945.
La libération des derniers territoires encore occupés s’échelonnera jusqu’au mois de mai 1945.
Références
— Simonnet Stéphane, Claire Levasseur, Guillaume Balavoine (préface Olivier Wieviorka), 2004, Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944-8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire.
— Marcot François (sous la direction de) avec la collaboration de Bruno Leroux et Christine Levisse-Touzé, 2006, Dictionnaire historique de la Résistance, Ed. Robert Laffont.