Jacques Ravine
(1906-1984)
Jakob Szpejter, dit Jacques Ravine, naît en 1906 à Luck (Russie) ; cette ville est intégrée à la Pologne après la Première Guerre mondiale.
Jakob Szpejter y suit des études supérieures en électricité. En 1926, il adhère au Parti communiste et prend des responsabilités au niveau de la ville puis, en 1929-1930, au niveau de la région.
Il rejoint la France en 1931, fuyant la répression polonaise contre les communistes.
En France, jusqu’en 1935, il est secrétaire de la Kultur Ligue (organisation culturelle de la section juive de la M.O.I.).
Après deux années passées au Brésil, où il rejoint sa famille et milite au Parti communiste brésilien, il revient en France.
En 1937, pendant six semaines, il suit la formation de l’école centrale du PCF pour la Main-d’œuvre immigrée (M.O.I.)
Il devient ensuite, de 1937 à 1939, l’un des secrétaires des « Amis de La Naïe Presse », journal en yiddish de la section juive de la M.O.I.
De novembre 1939 à l’occupation, en 1940, il est responsable de la trésorerie des groupes clandestins juifs de la M.O.I. à Paris.
De 1940 à mai 1941 il est secrétaire de l’organisation « Solidarité » (organisation d’entraide et de Résistance de la section juive clandestine de la M.O.I.).
Puis à partir de mai 1941, jusqu’à septembre 1943, il devient responsable du secteur juif de la M.O.I., en zone sud.
Il est arrêté à Marseille, en novembre 1941, et condamné à sept mois de prison pour usage de faux-papiers. Grâce à l’aide de militants de Marseille, il parvient à sortir de prison et reprend, à Lyon, la direction du groupe juif de la M.O.I. en zone sud.
Il est envoyé à Paris pour une entrevue avec Louis Gronowski (responsable national de la M.O.I.) et Adam Rayski (responsable du Mouvement National Contre le Racisme (MNCR) et de la presse juive de la M.O.I. Il repart à Lyon et occupe le poste de responsable de la M.O.I. en zone sud.
De 1944 à 1947, il est secrétaire de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE).
Il meurt en 1984 à Paris.
Références
— Courtois Stéphane, Peschanski Denis, Rayski Adam, 1989, Le sang de l’étranger. Ed. Fayard
— Le Maitron, par Zoé Grumberg
— Photo : La Presse Nouvelle Magazine, n° 377. Juin 2020. (DR)