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12
janv 43 - mars 44

Joseph Epstein

12 006.12 Epstein 0 MRJ MOI

Joseph Epstein

Dit colonel Gilles, Joseph André (ou Andrej),
André Duffau
(1911-1944)

Né en Pologne, à Zamość, le 16 octobre 1911, Joseph Epstein appartient à une famille aisée de culture yiddish. Dès son plus jeune âge, il participe, dans les rangs du Parti communiste de Pologne, à la lutte contre le gouvernement dictatorial de Józef Piłsudski. Il poursuit des études de Droit à l’université de Varsovie.

Il est arrêté lors d’une prise de parole devant une usine ; libéré sous caution, il quitte la Pologne pour la Tchécoslovaquie.

Il est aussitôt expulsé, gagne la France en 1931 et obtient sa licence de droit à Bordeaux.

En 1936, lorsqu’éclate la guerre d’Espagne, il est l’un des premiers volontaires. Il combat aux côtés des Républicains espagnols dans les Brigades internationales et est grièvement blessé sur le front d’Irun. Pendant sa guérison, il participe en France, à l’action de la compagnie maritime « France Navigation », chargée du transport d’armes pour l’Espagne républicaine.

Il participe à la bataille de l’Èbre, sous le pseudonyme de Joseph André, et est cité à l’ordre de l’Armée ; il devient capitaine. Après la chute de la République espagnole, en 1939, il revient en France et est interné au camp de Gurs. Il est libéré en juillet 1939.

Engagé dans la Légion étrangère, Joseph Epstein est fait prisonnier en mai 1940. Il est envoyé dans un stalag en Allemagne d’où il s’évade en décembre 1940 et rejoint la lutte clandestine en France auprès des Francs-tireurs et partisans (FTPF ou, plus simplement, FTP).

D’abord principal responsable, en 1942, des groupes de sabotage et de destruction (GSD) créés par les syndicats CGT au sein des entreprises contraintes de travailler pour l’Occupant, il devient responsable militaire des FTP de la région parisienne, en février 1943, sous le nom de Colonel Gilles. Aux groupes de trois résistants, de règle dans l’organisation clandestine, il a l’idée de substituer des unités de dix à quinze combattants en mesure de réaliser un certain nombre d’actions spectaculaires. Cette organisation permet d’assurer la protection des lanceurs de bombes ou de grenades qui interviennent les uns après les autres, en cascade. Epstein instaure ainsi une tactique de « guérilla urbaine » que mettent en œuvre les FTP et les FTP-M.O.I. Dynamitage de trains, de voies ferrées, destruction de pylônes électriques, de ponts, sabotage dans les usines, ces techniques de guérilla sont celles qu’il avait apprises lors de la guerre civile espagnole.

Dénoncé, Joseph Epstein est arrêté en gare d’Évry Petit-Bourg, le 16 novembre 1943, lors d’un rendez-vous avec Missak Manouchian, FTP-M.O.I.

Atrocement torturé par les inspecteurs des Brigades spéciales, il ne livre aucun nom.

Joseph Epstein est fusillé, sous le nom de Joseph André, au fort du Mont-Valérien avec 28 autres résistants, le 11 avril 1944.

Le jour de son exécution, il aide un camarade à s’évader du camion qui les conduit au peloton d’exécution.

En 2004, son nom est donné à une place du 20e arrondissement de Paris.

 

Références

— Convert Pascal, 2007, Joseph Epstein : Bon pour la légende. Ed. Séguier.

— Dictionnaire le Maitron en ligne. 2020. Jean Maitron-Claude Pennetier.

— Photo : Pascal Convertdocumentaire France 2008 (DR)

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