MAQUIS
Les maquis sont nés dans l’hiver 1942-1943, créés par des réfractaires ayant décidé de fuir le départ en Allemagne au titre de la Relève, puis, en février 1943, pour échapper au Service du travail obligatoire (STO).
Les hommes arrivent tout au long de l’été 1943. Un peu partout, des anciens des Brigades internationales, combattants de la M.O.I. (Main-d’œuvre immigrée) et allemands antifascistes forment des maquis ou se mêlent à ceux existants.
Ces volontaires, engagés dans l’action clandestine à partir du printemps 1943, constituent un phénomène imprévu qui place les dirigeants de la Résistance devant le fait accompli. Il devient nécessaire de les rassembler, de les organiser, de les encadrer, de les nourrir et de les armer. Dans les massifs montagneux de zone sud, certains maquis s’engagent dans l’action immédiate (sabotages, attaques contre les collaborateurs et les services de Vichy, recueil et transmissions d’informations). Les maquisards sont quelques centaines au début de l’année 1943 et près de 100 000 en juin 1944. À partir de mai 1944, des maquis des Milices Patriotiques sont mis en place par les FTP-M.O.I., notamment le maquis de Montceau les mines en Saône et Loire.
Les maquisards vont être intégrés aux F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur) et placés sous les ordres du général Kœnig, qui reçoit lui-même ses instructions de Londres. La répression menée par Vichy puis par les Allemands contre les maquisards et les populations considérées comme complices, est terrible.
En juin 1944, les maquisards participent aux combats de la Libération et contribuent à retarder les troupes allemandes au moment du débarquement.
Références
— Marcot François, 2006, “Les maquis”, Dictionnaire historique de la Résistance, Bouquins, Robert Laffont.
— Canaud Jacques, 2011 Le Temps des maquis, Éditions de Borée.
— Simonnet Stéphane, 2015, Maquis et maquisards. La Résistance en armes 1942-1944,
Belin.