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janv 43 - mars 44

Marcel Rayman

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Marcel Rayman

(dit Simon Maujean, dit Faculté, dit Michel, dit Michel Mieczlav)
(1923-1944)

Né en Pologne, à Varsovie, Marcel Rajman arrive en France en 1931. Il vit avec ses parents à Paris, rue des Immeubles industriels dans un logement du 11ème arrondissement. À dix ans, il entre aux « Pionniers » et au club sportif ouvrier Yask créés par la section juive de la M.O.I. (Main-d’œuvre immigrée). A 15 ans, il passe son brevet et, en famille, exerce le métier de tricoteur.
Dès le début de l’Occupation il participe clandestinement au collage d’affiches et à la distribution de tracts et de papillons. Il devient responsable des J.C., Jeunes communistes, du 11ème arrondissement puis milite dans l’organisation de la Jeunesse communiste juive (JCJ).
En août 1941, au cours d’une des rafles de Juifs parisiens, Marcel assiste à l’arrestation de son père dont il apprend rapidement la déportation. Profondément choqué, il demande, en 1942, à être recruté dans le deuxième détachement, le détachement juif des FTP-M.O.I. (Francs -tireurs et partisans de la M.O.I.). Il devient formateur pour l’ensemble des FTP-M.O.I. et entraîne les nouveaux combattants, dont l’Arménien Missak Manouchian.
Dans les six premiers mois de 1943, les FTP-M.O.I. parisiens perpètrent 92 attentats, dont un peu moins de la moitié sont des attaques directes extrêmement risquées
Marcel Rajman est très recherché lors des filatures menées par les Brigades spéciales.
À partir de juin 1943, avec Leo Kneler, Spartaco Fontano et Celestino Alfonso, il fait partie des quatre combattants composant l’ « Équipe spéciale » en charge des actions les plus spectaculaires et dangereuses contre l’occupant. Il en devient le responsable militaire.
L’Équipe spéciale tente, notamment, le 28 juillet, un attentat contre le commandant du Grand-Paris, le général von Schaumburg. C’est un échec. Mais le 2 8 septembre 1943, elle abat Julius Ritter, responsable nazi du Service du travail obligatoire STO), en France. L’action a été minutieusement préparée par le service de Renseignement des FTP-M.O.I. de Paris.
En 1943, Marcel Rajman est repéré par la police sous sa véritable identité. Il est arrêté par les Brigades Spéciales, le 16 novembre 1943, lors d’un rendez-vous avec Olga Bancic, autre membre des FTP-M.O.I. Pendant trois mois, il est sauvagement torturé.
Il est inculpé dans le procès des 23 FTP-M.O.I. qui se déroule les 17 et 18 février 1944. Son nom et sa photographie figurent sur « l’Affiche rouge » réalisée par les Allemands, avec pour légende : « Rayman-Juif polonais-13 attentats. » Le tribunal militaire allemand le condamne à mort. Il est fusillé au fort du mont Valérien le 21 février 1944 avec 21 membres du « groupe Manouchian ». Il a 20 ans.
Le 20 février 1994, un square portant son nom est inauguré dans le 11ème arrondissement de Paris.

Références
— Diamant David, 1984 Combattants Héros et martyrs de la Résistance Édition Renouveau
— Le Maitron : notice de Daniel Grason
— Arch. PPo. 77W 3460, GB 137 BS2, PCF carton 15 rapport hebdomadaire des Renseignements généraux

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