Un Commissariat général aux questions juives est créé le 29 mars 1941 par le gouvernement de Vichy. Il a pour objectif la mise en place de la politique de persécution des Juifs en France. Louis Darquier de Pellepoix en prendra la direction après Xavier Vallat.
L’ordonnance allemande du 26 avril 1941 permet la vente des entreprises juives à des aryens. L’aryanisation conduit à la spoliation totale et s’étend à tous les types de biens.
En zone occupée, le même mois, une convocation de couleur verte est adressée par la police française à 6494 hommes juifs étrangers. Ils sont priés de se présenter le 14 mai dans divers lieux de regroupement pour « examen de situation ». C’est la première vague d’arrestation des Juifs, quelle que soit leur appartenance politique (beaucoup se présentent mais 40 % d’entre eux ne répondent pas à la convocation). Les Allemands ne participent pas directement à cette opération, dite plus tard rafle du billet vert.
De nombreux camps d’internement sont répartis sur tout le territoire français et en Afrique du nord. D’abord destinés aux étrangers « indésirables », aux réfugiés de l’Espagne républicaine et aux brigadistes, ils regroupent également des ressortissants allemands et autrichiens antinazis, dont un grand nombre Juifs. Des individus dits dangereux, français ou non, communistes pour la plupart, sont internés à leur tour.
Aussitôt arrêtés, les Juifs raflés du billet vert sont emprisonnés dans les camps de transit du Loiret, à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, avant déportation. Les Juifs communistes, jeunes ou plus âgés, y créent des comités clandestins. Le 20 mai 1941, devant les baraquements des camps, les femmes de l’Union des femmes juives (UFJ) manifestent.
Le Parti communiste, de son côté, réagit avec force et dénonce « l’antisémitisme bestial » de la Gestapo et de la police, mais la répression anti-juive poursuit son cours.
L’Internationale communiste a infléchi sa ligne et s’oriente vers un combat contre l’hitlérisme. À sa suite, en mai 1941, le PCF prend la décision de créer le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. L’objectif est de rassembler toutes les forces démocratiques antinazies. Le mouvement ne sera pas immédiatement actif.

À Paris, dans le Marais, boutiques juives fermées par décision administrative ou détruites par des militants des partis collaborationnistes (1941).

Appel à la création du Front national de lutte pour l’indépendance de la France dans les Cahiers du Bolchévisme de mai 1941.

Arrivée au camp de Pithiviers le 15 mai 1941, d’un convoi d’hommes juifs étrangers, venant de Paris après la rafle du billet vert.

Aryen (ne) – Aryanisation

Camps d’Internement, camps de transit

Camps du Loiret, camps de transit

Commissariat Général aux Questions Juives (CGQJ)

Déclaration à Paris-Soir du 5 avril 1941 de Xavier Vallat, Commissaire général aux questions juives (CGQJ).

Dispositif d’internement en place dès 1939. À partir de 1941, en zone occupée, des camps d’internement (ou camps de transit) sont utilisés pour les Juifs étrangers arrêtés par la police française sur ordre des Allemands.

Fiche d’internement (14 mai 1941) d’Abram Kreps au camp de Pithiviers, baraque 10.

Fiche de « concentration » d’Abram Kreps, Juif polonais, suite à la convocation du « billet vert ».

Gestapo

Instructions de l’Internationale communiste du 26 avril 1941, modifiant la ligne du PCF et appelant à la création d’un Front national de lutte pour l’indépendance de la France.

Juifs étrangers conduits à la gare d’Austerlitz à Paris, le 14 mai 1941, d’où ils seront dirigés vers les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande (Loiret).

L’enregistrement par les gendarmes à l’arrivée au camp de Pithiviers (Loiret), le 14 mai 1941.

L’intérieur d’une baraque du camp de Pithiviers (1941).

La rafle des Juifs étrangers parisiens (rafle du billet vert, 14 mai 1941) : soldats et officiers allemands, gendarmes et civils sur le quai de la gare d’Austerlitz, avant le départ pour le camp de Pithiviers.

La rafle des Juifs étrangers parisiens 14 mai 1941 : embarquement en gare d’Austerlitz pour les camps du Loiret sous la garde de gendarmes français et de soldats allemands.

Le 14 mai 1941, les Juifs étrangers du 11ème arr. sont convoqués au gymnase Japy par le « billet vert » pour un « examen de situation ».

Le 26 mai 1941, L’Humanité clandestine appelle les Français à s’unir en un Front national pour l’indépendance de la France.

Le numéro spécial de L’Humanité du 25 mai 1941, appelle à lutter contre « les capitulards et les traîtres », et à s’engager dans le Front national pour l’indépendance de la France.

Louis Darquier de Pellepoix

Nir.Frajolla, Juif polonais, engagé volontaire dans la Légion étrangère, détenu à Pithiviers en 1941-42.

Parution au Journal Officiel de la loi du 29 mars 1941 portant création du Commissariat général aux questions juives.

Police française de Vichy

Rafle du Billet vert

Rafle du billet vert le 14 mai 1941. Convocation de Chonko W., Juif polonais, arrivé en France en 1930. Regroupement des hommes arrêtés au gymnase Japy à Paris. Plaque mémorielle dévoilée en mai 2021.

Tract du PCF de mai 1941, dénonçant l’antisémitisme après la rafle du billet vert.

Tract en yiddish trouvé par un inspecteur sur le trottoir dans le 2ème arr. de Paris et sa traduction par la police. 9 avril 1941.

Union des Femmes Juives (UFJ)

Vue du camp de Beaune-la Rolande, gardé par la gendarmerie française.

Vue du camp de Beaune-la-Rolande (Loiret), camp d’internement des Juifs à partir de mai 1941.

Vue du camp de Beaune-la-Rolande (Loiret).

Vue générale du camp de Pithiviers (Loiret) en 1941.




















