Jusqu’en novembre 1942, la lutte armée a lieu exclusivement en zone nord occupée mais le 11 novembre, après le débarquement allié en Afrique du Nord, les chars allemands ont franchi la ligne de démarcation et envahi le sud de la France. Les Juifs sont nombreux à s’y être réfugiés après les rafles.
Les actions des résistants sont effectives dès la fin 1942 mais en 1943, devant l’acharnement des nazis, le combat des FTP-M.O.I. s’intensifie dans les régions. Des groupes très actifs se distinguent dans le sud :
— Le Bataillon Carmagnole à Lyon.
— La Compagnie Marat à Marseille (dite ensuite Maurice Korzec).
— La 35ème Brigade à Toulouse (dite ensuite Marcel Langer)
— Le Bataillon Liberté à Grenoble.
Ces groupes sont composés d’Italiens, d’Espagnols, de Français et, majoritairement, de Juifs immigrés.
En février 1943, Marcel Langer, Juif polonais FTP-M.O.I., est arrêté à Toulouse, porteur d’une valise emplie d’explosifs fournis par les mineurs résistants de Carmaux. Sa condamnation à mort est requise par l’avocat général Pierre Lespinasse. Langer est guillotiné le 23 juillet 1943. En représailles, Pierre Lespinasse est exécuté par des résistants toulousains en octobre 1943. La 35ème Brigade toulousaine prend alors, symboliquement, le nom de Brigade Marcel Langer.
De même, en décembre 1943, le juge des Sections spéciales, Faure Tinguely est tué par un groupe de combattants FTP-M.O.I. du Bataillon Carmagnole de Lyon en représailles à la décapitation du résistant Simon Frid.
L’intimidation fonctionne. Plus aucun magistrat ne requiert la peine de mort pour un résistant mais la violence des forces de répression est exacerbée.

La Dépêche du Midi (11 oct. 1943) annonce l’exécution par la Résistance, de l’avocat général Lespinasse qui avait requis la peine de mort contre Marcel Langer.

La Marseillaise n°1 (1er déc. 1943), organe clandestin du Front national pour la Provence, salue la libération de la Corse (septembre-octobre 1943).

La Voix de la Femme Juive du 15 août 1943 titre « Nous vengerons Mendel Langer ».

À Grenoble, durant la nuit du 13 au 14 novembre 1943, la Résistance dynamite le dépôt allemand de munitions du polygone d’artillerie.

Bombes artisanales fabriquées par des membres de la 35ème brigade FTP-M.O.I.de Toulouse.

Carte d’identité de Marcel Langer, responsable de la 35ème brigade FTP-M.O.I. (Toulouse).

Certificat d’appartenance aux FFI, au nom de Raymond Lévy de la 35ème Brigade Marcel Langer (FTP-M.O.I.).

Condamnation de Raymond et Charles Lévy, membres de la 35ème Brigade de Toulouse, pour « activités terroristes communistes » ( 6 oct. 1943)

Des membres de la 35ème Brigade FTP-M.O.I. de Toulouse.

FTP-M.O.I. zone sud

Le Front national de Saône-et-Loire, à l’occasion du 11 novembre 1943, annonce la chute prochaine de l’hitlérisme.

Marcel Langer

Maurice Korzec

Mendel (Marcel) Langer, responsable de la 35ème brigade FTP-M.O.I. (Toulouse), est condamné à mort pour transport d’explosifs sur réquisitoire de l’avocat général Lespinasse (mars 1943).

Photo allemande d’une attaque à la grenade contre un convoi de l’armée d’occupation, place du Capitole à Toulouse, réalisée en février 1943 par des FTP-M.O.I. de la 35ème Brigade.

Rapport du commissaire de police Gillard (70 pages), recensant le matériel de propagande et les armes trouvés chez des résistants de la 35ème brigade FTP-M.O.I. ainsi que leurs actions en 1943.

Résistants FTP-M.O.I. de la Compagnie Marat (Marseille), armés de pistolets-mitrailleurs Sten, sabotant une voie ferrée.

Sections Spéciales

Simon Frid















