Pendant toute l’année 1943, la presse clandestine et résistante juive communiste ne désarme pas. Les journaux porte-paroles de l’UJRE sont Droit & Liberté en français et Unzer Wort en yiddish. Le journal est publié de plus en plus souvent en français sous le titre Notre Parole et il ne cesse d’appeler à la lutte.
Les combattants armés s’appuient sur les résistants qui accomplissent les tâches techniques et politiques. Certains mènent, à la fois une action armée et une action non-militaire. Tous risquent leur vie. Le transport et la récupération d’armes ou le déraillement provoqué de trains ennemis chargés de matériel de combat peuvent s’accompagner, par exemple, de la mise en place d’une imprimerie.
L’information est vitale. Elle circule par voie de presse ou par tracts sortis des imprimeries clandestines. Les résistants juifs communistes s’emploient ainsi à faire prendre conscience aux Juifs et à l’opinion publique dans son ensemble, de l’existence des camps d’extermination. Les crimes des nazis doivent être connus de tous.
Les résistants juifs communistes s’illustrent également dans des actions de Résistance civile. Ils forment des agents de liaison parmi lesquels, de nombreuses femmes. Ils (ou elles) assurent la transmission de messages et d’informations entre résistants et, parfois, transportent des armes légères ou des sommes d’argent. En pleine clandestinité, d’autres tâches sont, elles aussi, fondamentales : fabrication de faux papiers, recherche de planques pour les résistants, sélection de familles d’accueil pour les enfants juifs et collecte de fonds pour faire face à ces besoins.
L’UJRE manifeste sa volonté de résister au nazisme partout en France, par les actions les plus diversifiées, armées ou non.

Jeune Combat n°2 du 5 juillet appelle à faire du 16 juil. 1943 une journée de mobilisation contre le nazisme, en commémoration de la rafle du Vel’d’Hiv.

Jeune Combat, organe de l’UJJ du 4 septembre 1943, dénonce la Milice et le recensement et appelle à rejoindre les réfractaires au STO.

Agents de liaison

Appel du Mouvement national contre la barbarie raciste (MNCR) à la mobilisation pour sauver les Juifs de la déportation.

Attestation de participation au travail clandestin du MNCR.

Certificat d’appartenance à la Résistance française, au sein du Front national, d’Elias P. (né à Francfort-sur-le-Main, Allemagne).

Certificat FFI-UJRE, émanant du groupe de combat de Lyon, du 15 sept. 1944, attestant de la qualité de résistante d’une agent de liaison depuis juillet 1940.

Document à compléter pour la réalisation d’une fausse carte d’identité.

Émetteur radio utilisé par la Résistance.

F.T.P.F. examinant un train venant de dérailler à la suite d’un sabotage, au lieu-dit La Porcherie (Haute-Vienne), 1943-1944.

Faux papiers

Félice Weinstein (née Matuszewicz) témoigne de son rôle dans la gestion d’une imprimerie clandestine à Lyon.

Imprimeries clandestines

L’activité d’agent de liaison vécue par Germaine Bach-Israël.

Machine Gestetner utilisée par les Résistants pour imprimer tracts, affichettes, papillons ou journaux.

Opérations menées par les groupes de combat de l’UJRE dans le département du Rhône, fin 1943.

Résistante, agent de liaison, préparant un transport de tracts (reconstitution à la Libération).

Tract de l’Union de la Jeunesse juive (UJJ) appelant à la lutte pour le 11 novembre 1943.

Tract du Comité de Défense de la région de Marseille mettant en garde les Juifs contre les agissements de l’UGIF.

Vraie carte d’identité de Charles Lederman établie à Lyon le 2 avril 1942, et sa fausse carte au nom de Louviel (3 mars 1943).











