Après l’exécution des militants Tyszelman et Gautherot, l’Humanité clandestine appelle à les venger.
Le 21 août 1941, Pierre Georges , résistant communiste, commissaire militaire de l’Organisation spéciale (OS) et futur colonel Fabien, abat un aspirant allemand dans le métro parisien, à la station Barbès-Rochechouart. Pierre Georges lance : « J’ai vengé Titi » fusillé deux jours plus tôt par les nazis.
C’est le premier militaire allemand abattu dans la capitale en plein jour et aux yeux de tous. L’objectif est double : anéantir le sentiment de sécurité ressenti par les Allemands et obliger l’armée nazie du IIIème Reich, à maintenir en France des forces qui ne seront pas disponibles sur le front de l’Est.
En intensifiant la lutte armée, les communistes souhaitent démontrer que le pays n’est pas soumis à la loi des occupants. De jeunes juifs ont intégré les Bataillons de la Jeunesse (chargés, parallèlement à l’OS, des interventions lourdes : attaques au cocktail Molotov, incendies, destructions de lieux réquisitionnés par l’armée allemande…
Le recours aux attentats marque un tournant dans l’attitude des communistes qui privilégiaient, jusque-là, des actions d’information et d’appels à la Résistance auprès de la population.
Du 20 au 24 août 1941, une grande rafle a lieu à Paris. Elle est menée dans les arrondissements à forte implantation juive, d’abord dans le 11ème avant de s’étendre aux autres arrondissements. Plus de 4000 Juifs étrangers et français, de sexe masculin, sont brutalement arrêtés et internés au camp de Drancy dans la région parisienne. La section juive clandestine de la M.O.I. est durement éprouvée. Des dizaines de trains bondés partiront du camp de Drancy, à partir de mars 1942, vers une mort programmée…

L’Humanité clandestine du 21 août 1941, après l’exécution de Tyszelman et Gautherot : « le sang de ces martyrs crie Vengeance ! ».

Le Matin, journal collaborationniste, du 21 août 1941 relate la rafle des Juifs du 11ème arr. de Paris et la justifie par leur activité communiste.

Après l’attentat à la station Barbès-Rochechouart, von Stülpnagel, commandant en chef des troupes d’occupation en France, annonce l’exécution d’otages.

Arrivée au camp de Drancy, des Juifs raflés.

Camp de Drancy

Cour centrale et entrée du camp de Drancy, plaque tournante de la politique de déportation antisémite en France d’août 1941 à août 1944.

Drancy : vue des internés rassemblés dans la cour centrale du camp avec leurs bagages, sous la surveillance d’un gendarme (août 1941).

Extrait d’un rapport de police sur les activités communistes (20-21 août 1941), relatant l’attentat à la station de métro Barbès-Rochechouart.

Le 20 août 1941, rafle dans le 11ème arrondissement de Paris : les policiers français arrêtent les hommes juifs.

Le 20 août 1941, rafle des Juifs par des policiers français.

Le sabotage de la production destinée à l’armée allemande, expliqué par Robert Endewelt.

Pierre Georges

Pierre Georges dit « Fabien », l’auteur de l’attentat du 21 août 1941 contre l’aspirant Alfons Moser sur le quai de la station de métro Barbès-Rochechouart.

Rafle des Juifs dans le 11ème arrondissement de Paris par des policiers et gendarmes français en présence de soldats allemands (20 août 1941).

Rafle du 11ème

Tentative de sabotage par explosif sur la ligne de chemin de fer Paris-Bastille-Verneuil l’Etang, visant le trafic du matériel destiné à l’armée d’occupation.










