Si les 110 000 immigrés juifs d’Europe de l’Est ne professent pas tous des idées progressistes, beaucoup, cependant, femmes et hommes, sont animés par un idéal révolutionnaire universaliste et laïque.
Souvent politisés dans leur pays d’origine, ils choisissent de s’installer en France par admiration pour cette France des Lumières, de la Révolution française et de l’émancipation des Juifs. Attachement qu’ils partagent avec les Français israélites. Tous célèbrent la patrie des droits de l’Homme et la réhabilitation de Dreyfus.
Les artistes juifs immigrés se distinguent au sein de l’« École de Paris », les travailleurs manuels œuvrent à domicile ou en atelier. Pour la plupart, ce sont des ouvriers de la confection et du textile, ou de petits artisans. Ils habitent surtout à Paris dans les quartiers populaires, à l’est, au nord et au centre. Animés d’une forte conscience politique, ils participent vite aux conflits sociaux. Ainsi, les jeunes Juifs fournissent de forts contingents aux Jeunesses communistes.

« La Maison Haarscher », première boulangerie juive fondée en 1851, rue des Rosiers à Paris (4ème arr.). 1938.

Affaire Dreyfus

Affiche en yiddish du Syndicat général des Travailleurs de l’Habillement : « Attention ! Travailleurs et Travailleuses de l’habillement dans la confection pour hommes ! Pour atteindre notre but, il faut se mettre en grève (…)

Atelier de confection pour hommes Skolni situé rue Marcadet à Paris (18ème arr.) .1920.

Atelier de tapisserie, rue Oberkampf (Paris 11ème arr.) en 1930.

Bannière de la section juive CGT des ouvriers boulangers (fondée en 1928).

Bannière du Bund (créé en 1897 à Vilna en Lituanie sous domination russe) pendant la Révolution de 1905. En yiddish : « À bas la constitution tsariste ! Vive la République démocratique ».

Bannière du syndicat des ouvriers casquettiers de la section juive de la CGT fondée en 1896.

Chaïm Soutine (1893-1943) Les Maisons, 1920-1921.

Deux hommes dans le Marais à Paris en avril 1933, devant une affiche pour un meeting de solidarité avec les Juifs persécutés d’Allemagne.

Émancipation des Juifs de France

Épicerie juive dans le quartier juif de Paris, 1933-1939.

Eugeniusz Zac (1884-1926) dit Eugène Zak, Autoportrait, 1911.

Idéal révolutionnaire universaliste et laïque

La rue des Rosiers dans le quartier juif de Paris, avant 1939.

Louis Marcoussis, né Ludwik Kazimierz. Władysław Markus (1878-1941) Le Bar du port, 1913.

Manifestation avant 1914 du Syndicat CGT des ouvriers casquettiers créé en 1896.

Manifestation du Bund en 1917 commémorant la Révolution de 1905. Sur la banderole : « Vive la République démocratique, Vive le socialisme international, Vive l’Union des Travailleurs juifs socialistes !»

Membres juifs du Syndicat CGTU des ouvriers casquettiers dans les années 1920.

Moïse Kisling (1891-1953) Femme au châle, Jeune Polonaise, 1928.

Restaurant L’International à Belleville, rue Louis-Bonnet, en 1920

Rue des Rosiers, Paris (4ème arr.), 1938.

Scène de rue devant un vendeur de pastèques dans le quartier juif de Paris, avant 1939.

Vue de la rue des Hospitalières-St-Gervais dans le quartier juif à Paris 1933-1939.









