La présence juive en France remonte à l’époque gallo-romaine.
Les persécutions à l’encontre des Juifs y commencent dès le début du Moyen Âge. Au 20ème siècle, parmi les Français juifs, dits « israélites », certains se sont détachés progressivement du judaïsme, choisissant l’assimilation ; parfois ils maintiennent une pratique religieuse plus ou moins régulière.
Si des Juifs arrivent d’Orient (de Turquie, de Grèce et de Bulgarie) dans les années 1920, puis d’Allemagne et d’Autriche pour échapper au nazisme dans les années 1930, la plupart ont fui l’Europe de l’Est. Originaires de pays à l’Histoire mouvementée, ils ont quitté la Pologne, la Russie, mais aussi la Roumanie, la Hongrie, la Tchécoslovaquie. Leur présence, en Europe orientale, remonte au Moyen Âge.
Les Juifs ont émigré en France, dès la fin du 19ème siècle, à la suite de pogroms, et surtout dans les années 1920 et 1930, chassés de leurs lieux de naissance par l’antisémitisme, par la misère et par la répression politique. Parmi eux, figurent aussi des étudiants objets de discrimination à l’Université. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la France a besoin d’une importante main-d’œuvre. Ces immigrés demeurent imprégnés de leur culture d’origine mais souvent détachés des pratiques religieuses.
La langue yiddish est l’élément fondamental et unificateur de cette culture juive d’Europe de l’Est. Ces pays constituaient ce qu’on a appelé le « yiddishland », un monde, aujourd’hui anéanti, de près de 8 à 9 millions de personnes.
Juifs
Qu’est-ce qu’être Juif ? Est-ce une réalité biologique, religieuse ou historique et culturelle ?
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Une réalité biologique ? La génétique révoque le concept de « race » pour caractériser les sous-groupes de l'espèce humaine : la diversité génétique est beaucoup plus importante entre individus d'une même population qu'entre groupes différents.
Une réalité religieuse ? Outre le fait que le judaïsme est traversé de courants très divers, force est de constater que de nombreux Juifs ne sont pas pratiquants et beaucoup sont non-croyants.
Une réalité historique et culturelle ? Des vécus historiques, une culture, c'est-à-dire un mélange de traditions linguistiques (yiddish, judéo-espagnol), philosophiques et littéraires, musicales, culinaires... Sans aucun doute.
La carence lexicale conduisant à ne disposer que du seul mot « juif » pour deux concepts différents (la religion et l’appartenance ethnico-culturelle) entretient la confusion entre confession et origine. Ainsi, pour beaucoup, « Juif athée » demeure une contradiction dans les termes.
Judéité : appartenance à la « communauté » des Juifs
Judaïsme : religion juive
Référence
Cerf Martine & Horwicz Marc (2011), Dictionnaire de la laïcité, Armand Colin (réed., 2016).
ISRAÉLITES EN FRANCE
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Historiquement, le substantif « Israélite » fait référence aux habitants du royaume d’Israël établi dans le Proche-Orient, avant notre ère. Le mot apparaît dans les textes religieux monothéistes.
Le langage usuel utilise, lui, le mot « Juif » qui désigne les adeptes du judaïsme regroupés en communautés discriminées.
La Révolution française accorde la citoyenneté active aux Juifs et va contribuer à leur intégration rapide dans le tissu social.
Substantif ou adjectif, au 19ème et au début du 20ème siècle, le terme « Israélite » resurgit et désigne le Juif émancipé et citoyen. Il est alors adopté dans le vocabulaire courant et dans les institutions françaises (religieuses ou sociales) comme, par exemple, « l’Alliance Israélite Universelle » ou « Les Éclaireurs Israélites de France ». Ce terme « Israélite » se veut dégagé de la connotation négative attachée au mot « Juif » par des siècles de préjugés et de stigmatisation.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un virage sémantique s’opère lors de la promulgation des lois anti-juives génocidaires qui visent à la fois les « Juifs » d’origine française (les « Israélites ») et les « Juifs » d’origine étrangère. Selon Robert Badinter, « le statut de 1940 a fait une victime conceptuelle : il a tué l’Israélite français, le Juif a pris sa place ».
Bien qu’il soit encore lié à certaines institutions, le terme « Israélite » est tombé en désuétude.
C’est, désormais, le mot « Juif » qui prévaut, que la personne désignée soit d’origine française ou non.
Références
— Cabanel Patrick, Bordes-Benayoun Chantal, 2005, Un modèle d’intégration : Juifs et Israélites en France et en Europe, (XIXe-XXe siècles), Berg-International.
— Rayski Adam, (1992), Le Choix des Juifs sous Vichy, La Découverte.
JUDAÏSME
Le judaïsme est une très ancienne religion monothéiste toujours pratiquée de nos jours. Elle est née dans l’Antiquité, au Moyen-Orient. Les valeurs de cette religion et l’histoire des Juifs sont à la source des deux autres grandes religions monothéistes, le christianisme et l’islam. Le texte fondateur du judaïsme est la Torah.
Dans une acception élargie et laïcisée, le judaïsme regroupe la culture et le mode de vie des Juifs.
On peut lui préférer, néanmoins, le terme « judéité » qui définit une identité juive sans référence à la religion.
Référence
Collectif : 1992, Juifs laïques. Revue Panoramiques.
ASSIMILATION DES JUIFS EN FRANCE
L’assimilation des Juifs passe par l’abandon de certaines de leurs pratiques (religion, langue, traditions…) au profit de celles de la société dans laquelle ils vivent.
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Les premières communautés juives fixées dans le Comtat Venaissin dès l’Antiquité vont s’intégrer progressivement à la vie du pays.
Au Moyen Âge, ces communautés s’établissent dans différentes villes mais les Juifs seront spoliés et expulsés du royaume de France à plusieurs reprises.
Trois communautés juives vont alors subsister en France dans des régions spécifiques :
— La communauté d’Avignon et du Comtat Venaissin, sous la dépendance directe du Pape
— Les communautés d’Alsace et de Lorraine, sous la dépendance de l’Empire romain germanique.
— Plus tardivement, la communauté du sud-ouest et de Bordeaux composée de Juifs espagnols et surtout portugais.
Ces communautés sont intégrées à la vie du pays mais les Juifs n’y sont pas encore pleinement des citoyens. La Révolution française marque une transformation essentielle de la situation des Juifs de France et fait d’eux des citoyens à part entière.
Au 19ème siècle, les Juifs sont fiers d’appartenir à la société française et ils sont foncièrement républicains. Pour un certain nombre d’Israélites (les Juifs français de longue date), l’intégration débouche sur l’assimilation dès le 19ème siècle.
Au 20ème siècle, pour les Juifs progressistes immigrés d’Europe de l’est, la France constitue un modèle d’émancipation. Après la victoire sur le nazisme, les survivants, dans leur ensemble, demeurent attachés à leur culture d’origine mais ils souhaitent être intégrés à la société française.
Référence :
Blumenkranz Bernhard (dir). 1972, Histoire des Juifs de France, Édouard Privat.
DES PAYS À L'HISTOIRE MOUVEMENTÉE
Ces régions et pays à l’Histoire mouvementée sont décomposés et recomposés à la suite des bouleversements créés par la Première Guerre mondiale et la Révolution bolchévique. De nombreux Juifs d’Europe de l’Est sont contraints à l’émigration. D’autres demeurent dans les nouveaux États souverains qui se partagent désormais l’Europe centrale et orientale nés de la partition des anciens empires (Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie).
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Au lendemain des traités de paix de 1919-1920, l’Europe orientale présente une nouvelle configuration avec de nouveaux États : Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Yougoslavie, Pays baltes, Finlande. L’Ukraine et la Biélorussie deviennent soviétiques. Tous ces États comptent une proportion importante de Juifs, de 10 % à 25 %, de la population totale.
Ceux-ci se répartissent en ashkénazes parlant essentiellement le yiddish (justifiant le terme de yiddishland), et en sépharades, présents en Grèce, en Bulgarie, parlant surtout le judéo-espagnol (ou ladino) et la langue de leur pays. Les Juifs hongrois ne parlent pas tous le yiddish, ils sont principalement magyarophones.
Ces populations comptent avant la Seconde Guerre mondiale une classe bourgeoise juive occupant des positions importantes dans le commerce, la finance, la presse, et une élite intellectuelle. Cette Mittel Europa (Europe centrale) donne à la littérature et à la musique de très grands noms. Vienne brille au centre de l’extraordinaire renouveau artistique de l’entre-deux-guerres. Czernowitz (en Moldavie sous contrôle roumain, aujourd’hui en Ukraine), voit une intense production littéraire et artistique marquée par le bilinguisme allemand-yiddish. De même en Lituanie, sous domination polonaise, Wilno, dite la « Jérusalem du Nord » est un centre culturel yiddishisant brillant.
Dans tous ces pays d’Europe centrale et orientale, la participation de nombreux Juifs aux événements révolutionnaires alimente la thèse du « judéo-bolchévisme » et d’un prétendu complot juif international. Dès 1920, la Hongrie de l’amiral Horthy promeut une première législation restreignant les droits civiques et les libertés des Juifs. L’antisémitisme explose sous des régimes autoritaires et fascistes (Croix fléchées en Hongrie, Gardes de fer en Roumanie, régime des colonels en Pologne…). Ils infligent de plein fouet aux Juifs des politiques d’exclusion et de répression, maintes fois accompagnées de violences et de pogroms.
Référence
Sellier André & Sellier Jean, (2014), Atlas des peuples d’Europe centrale, Éditions La Découverte, Paris.
POGROMS
Le mot pogrom (d’origine russe) signifie destruction, pillage.. Il est utilisé pour décrire les attaques et massacres perpétrés et organisés par les populations locales, parfois avec l’encouragement du gouvernement et de la police, contre les Juifs en Russie et en Pologne, à partir de 1881.
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La première vague de pogroms a lieu entre 1880 et 1884 : les principaux sont ceux d’Elisabethgrad, de Kiev, d’Odessa, de Balta, de Varsovie. Le gouvernement russe prend prétexte des pogroms pour limiter les droits des Juifs.
La deuxième vague de pogroms se produit en pleine crise révolutionnaire, entre 1903 et 1906, et est marquée par ceux de Kichinev, de Jitomir et de Bialystok.
La troisième vague, la plus féroce, a lieu pendant la guerre civile en Russie (1917-1921). L’Ukraine indépendante en est le théâtre majeur : des bandes de paysans en lutte contre l’Armée rouge massacrent les Juifs, sous la conduite des chefs cosaques et avec l’appui des troupes ukrainiennes et du Premier ministre Symon Petlioura. En Russie, l’Armée blanche de Denikine organise plusieurs pogroms, notamment à Fastov. La victoire de l’Armée rouge met un terme à ces exactions.
On a pu recenser 887 pogroms majeurs et 349 « mineurs », qui auraient fait plus de 60 000 morts.
Référence
Nahon Gérard, « Pogrome ou pogrom », https : //www. encyclopaedia-universalis. fr
ANTISÉMITISME
Après avoir traduit l’hostilité fondée sur la religion puis sur la théorie des races, le terme antisémitisme désigne toute manifestation de haine, d’hostilité et de discrimination à l’égard des Juifs.
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La haine des Juifs existe depuis l’Antiquité. L’antisémitisme médiéval est chrétien et religieux. Les Juifs sont accusés de la mort de Jésus (en occultant le fait que Jésus était lui-même juif) et de crimes rituels. Victimes de nombreuses interdictions et persécutions, nombre d’entre eux se trouvent, par obligation, confinés au commerce et au prêt d'argent (interdit par le catholicisme comme par l’islam). Il en résulte, notamment dans la paysannerie, une identification du judaïsme à l’usure, surtout en Europe centrale et orientale.
À l’époque contemporaine, l’antisémitisme revêt deux nouvelles formes. Avec le développement du capitalisme industriel et financier, les Juifs sont désormais dénoncés comme protagonistes de l’exploitation, bénéficiaires de la « dictature du profit », et visant à la domination du monde. Le fantasme affecte presque tous les courants politiques. À gauche, en évoquant les Rothschild, on dénonce le capitalisme. À droite, on fustige les Juifs artisans des révolutions. C’est aussi, au milieu du 19ème siècle et dans la première moitié du 20ème, l’émergence d’un antisémitisme « biologique » énonçant le « caractère dégénéré » de la « race juive ». Les deux formes se combinent pour culminer dans le nazisme, contempteur du « judéo-capitalisme », du « judéo-bolchévisme » et à l’origine de la Shoah.
En France, le krach de l’Union générale (1882) inaugure une longue période de récession économique. Cette banque s’affirme, face aux anciennes banques juives et protestantes, comme la banque des catholiques. Sa faillite ruine des milliers de petits épargnants qui, ignorant les pratiques financières douteuses d’Émile Bontoux son créateur, en rendront responsable la banque juive (Rothschild). C’est le début d’une vague antisémite. L’ouvrage de Drumont, La France juive (1886) et l’Affaire Dreyfus (1894-1906) constituent des moments forts de la diffusion des rumeurs complotistes (le « complot » des Juifs pour la domination mondiale). Le Protocole des Sages de Sion (1901), faux antisémite fabriqué par l’Okhrana (police secrète tsariste), trouve au 20ème siècle une large audience et continue, de nos jours, à alimenter les théories du complot.
Référence
Poliakov Léon, 1955, Histoire de l’antisémitisme, Éditions du Seuil, coll. Points Histoire.
YIDDISH
La langue yiddish, dérivée de l’allemand, est enrichie d’éléments romans et d’un vocabulaire hébreu, araméen et slave. Elle est parlée par les communautés juives d’Europe centrale et orientale à partir du Moyen Age. La langue yiddish a évolué au cours des siècles et produit une riche littérature. Elle s’écrit avec l’alphabet hébraïque. L’extermination de 6 millions de Juifs d’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale a conduit à la lente extinction de cette langue et de cette littérature.
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Les origines du yiddish remontent à l’an mille.
Dans leur errance, les Juifs ont suivi la route des légions romaines et traversé la France pour se fixer dans les régions rhénanes.
Ils parlent, alors, des dialectes romans et leur langage se mêle peu à peu aux dialectes germaniques du Moyen Âge.
Aux éléments germaniques de base, ils incorporent des éléments romans et y ajoutent des termes hébreux et araméens.
Peu à peu, à partir du 14ème siècle, naît une véritable langue, autonome, avec des sons nouveaux, apparentée par sa grammaire à l’allemand mais évoluant selon ses lois propres.
Une création littéraire importante en témoigne dès le Moyen Âge.
Après 1348-1349, à la suite de massacres qui les déciment en partie (on les rend responsables de la Grande Peste !) un exode massif conduit les Juifs vers Prague et la Pologne.
Ce transfert de populations juives du centre vers l’est européen place le yiddish hors de l’orbite germanique.
Cette langue s’épanouit dans les pays slaves et devient totalement originale et indépendante.
La prononciation se transforme au contact des apports polonais, ukrainiens ou tchèques mais le changement fondamental concerne la syntaxe. Les modes slaves, germaniques et hébraïques se croisent. Le yiddish se libère des formes compliquées.
Au milieu du 18ème siècle, les hébraïsants, hostiles au « jargon », se rallient peu à peu au yiddish. Au 19ème siècle, les écrivains de langue yiddish fondent une langue moderne et annoncent la littérature yiddish classique.
À Wilno (l’actuelle Vilnius), le YIVO, Centre culturel et scientifique juif, fixe la langue.
Jusqu’en 1939, une littérature yiddish, foisonnante et diverse, témoigne de l’extraordinaire vigueur de cette langue, à la fois outil de lutte et moyen de communication.
Références
— Cerf Cécile, (1959), La langue yidich, Cop. by Europe et les Editeurs Français Réunis, revue EUROPE, septembre 1959, pages 18 à 27.
— Cerf Cécile, (1974), Regards sur la littérature yidich, Académie d’Histoire, Paris
N. B : L’orthographe anglo-saxonne, « yiddish » prévaut désormais.
Discriminations
La discrimination à l’entrée des universités se concrétise dans l’empire tsariste par un système de quotas limitant le nombre de Juifs admis dans les établissements d’enseignement (numerus clausus). Des pratiques analogues verront le jour dans divers pays d’Europe orientale.
L’assassinat d’Alexandre II, que l’on impute à tort aux Juifs, déclenche en 1881, une vague de pogroms. En mai 1882 le gouvernement adopte une série de lois concernant les Juifs : interdiction de construire, d’acheter des maisons de posséder ou d’utiliser des terres à l’extérieur de la zone de résidence (région où tous les Juifs étaient contraints d’habiter).
Une autre décision est prise : la restriction de leur accès à l’éducation secondaire et supérieure en introduisant un quota dans l’admission des Juifs dans les établissements (lycées et universités) de l’Empire. Initialement, ces dispositions sont dépourvues de caractère officiel : d’abord diffusées par une série d’instructions secrètes, elles sont officialisées en 1887 et révisées régulièrement. Les quota varient : 3 % dans les capitales, 5 % dans les régions de Kazan et de Kharkov, 10 % dans la zone de résidence.
En 1889, les Juifs ont l’interdiction de devenir avocats et la proportion de médecins juifs pouvant exercer dans l’armée ne peut excéder 5 %.
Le durcissement du climat politique après la révolution de 1905 se traduit notamment en 1908 par l’inscription dans la loi du numerus clausus concernant les Juifs. En 1916, cette loi est étendue aux lycées et aux écoles supérieures privées.
ÉMANCIPATION DES JUIFS DE FRANCE
Du 21 au 24 décembre 1789, la question juive, avec celle des Protestants, est abordée par l’Assemblée constituante après l’adoption de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen le 26 août. Le comte de Clermont-Tonnerre énonce la future doctrine de l’assimilation des Juifs en France : « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus. Il faut qu’ils ne fassent dans l’État ni un corps politique ni un ordre. Il faut qu’ils soient individuellement citoyens ». L’Assemblée tergiverse et seuls les Juifs avignonnais et les Juifs portugais résidant à Bordeaux sont déclarés citoyens à part entière le 28 janvier 1790. La question de l’existence politique des Juifs est ajournée. Il faut attendre le 28 septembre 1791, pour que le jacobin Adrien Duport demande que « l’ajournement soit révoqué et qu’en conséquence il soit décrété que les Juifs jouiront en France des droits de citoyens actifs ». L’Assemblée vote la motion de Duport. Le 13 novembre, Louis XVI ratifie la loi déclarant les Juifs citoyens français.
Face aux rabbins orthodoxes ou conservateurs, l’émancipation en Europe occidentale permet à beaucoup de Juifs de sortir des ghettos. Elle favorise, à la suite de la Haskalah, l’émergence d’un judaïsme réformé et contribue à l’assimilation des Juifs en France.
Référence
Blumenkranz Bernhard (dir), 1972, Histoire des Juifs de France, Édouard Privat.