Les Juifs communistes, hommes ou femmes, sont toujours visés par le pouvoir en place : arrestations, interrogatoires brutaux, tortures, déportations, exécutions, pour faits de Résistance, se multiplient. Mais dans toute la France, les groupes armés FTP-M.O.I. continuent de livrer des combats intenses.
La capitulation à Stalingrad n’a pas brisé le projet nazi de destruction des Juifs. L’État français de Vichy participe toujours activement à la répression et à l’organisation de la déportation. Les camps d’extermination se multiplient : Auschwitz-Birkenau, Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka, Majdanek.
Face aux bourreaux, des actions de résistance et de révolte sont organisées à Treblinka, Sobibor et Auschwitz-Birkenau. De rares révoltés réussissent à s’échapper. La majorité d’entre eux est exécutée. Malgré des conditions effroyables, certains déportés entretiennent une profonde solidarité pour survivre à l’intérieur des camps. Paulette Szlifke en témoigne notamment dans l’évocation d’une autre déportée, Germaine Bach.
De nombreuses femmes, juives ou non, sont très impliquées dans la Résistance. La M.O.I. a beaucoup œuvré pour développer l’activité résistante parmi les femmes, particulièrement dans la section juive d’où sont issues nombre de combattantes. La reconnaissance du rôle des résistantes dans le combat contre l’occupant va conduire Fernand Grenier, délégué officiel du Parti communiste auprès du Général de Gaulle, à concevoir un amendement accordant le droit de vote et l’éligibilité aux femmes. L’ordonnance est signée le 21 avril 1944 par de Gaulle, alors chef du Comité français de Libération nationale.

Acte d’accusation du tribunal militaire du Gross-Paris contre des jeunes Juifs, en date du 3 septembre 1943.

Affichette dénonçant la déportation d’enfants juifs depuis Drancy.

Circulaire de M. Bormann, chef de la Partei-Kanzlei (chancellerie du parti nazi) et secrétaire particulier d’A. Hitler, exigeant le secret sur la « solution globale » à venir de la question juive (11 juillet 1943).

Départ de Bobigny dans des wagons à bestiaux : direction Auschwitz. Récit de Paulette Sarcey (Slifke).

Femmes et enfants juifs hongrois à l’arrivée à Auschwitz.

Femmes et enfants juifs pendant la « sélection » à l’arrivée à Auschwitz.

Fiche de Paulette Szlifke (Sarcey), membre des FTP-M.O.I., arrêtée le 23 mars 1943 à Paris, arrivée le 25 juin 1943 au camp de concentration d’Auschwitz (section des femmes), matricule 46 650.

Germaine Bach

La « sélection » de déportés juifs sur la rampe d’Auschwitz, les hommes à gauche, les femmes à droite.

Le Generalfeldmarschall von Paulus, commandant de la VIe armée de la Wehrmacht, après sa capture le 31 janvier 1943.

Lettre du Préfet du Puy-de-Dôme, en date du 25 février 1943, exigeant la rafle des Juifs étrangers dans ce département pour le 27 février au matin.

Photo de l’incendie provoqué par la révolte des détenus du camp d’extermination de Treblinka (2 août 1943)

Plan des camps d’Auschwitz indiquant l’emplacement des chambres à gaz et des fours crématoires à Birkenau, à l’été 1944.

Publication de l’ordonnance du 21 avril 1944 portant organisation des pouvoirs publics après la Libération: l’article 17 donne aux femmes, pour la première fois, droit de vote et éligibilité.

Révoltes dans les camps d’extermination

Telex du 13/11/1943, du SS-Obersturmführer H. Röthke adressé à A. Eichmann : 1000 à 1200 déportations de Juifs vers Auschwitz sont prévues.










