Le besoin d’unification est essentiel à tous les niveaux : en juillet 1943, les organisations de Résistance juives convergent, au moins partiellement, en une seule organisation, le Comité Général de Défense des Juifs (CGD). L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) participe à cette organisation unitaire.
L’UJRE obtient la reconnaissance, par le CGD, de l’action des combattants armés, les FTP juifs de la M.O.I. Ils sont, dès lors, soutenus moralement et matériellement. Au mois d’août 1943, alors que beaucoup ont été arrêtés, torturés, exécutés, déportés, les FTP juifs parisiens continuent à mener des opérations efficaces, grâce aux actions de Résistance civile des militants de la section juive de la M.O.I., et d’une partie de la population française. Dans la zone sud, les groupes des FTP-M.O.I. se développent et renforcent leurs activités de Résistance.
En 1944, l’unification des mouvements juifs aboutit, avec l’adhésion du Consistoire (structure religieuse), à la création du Conseil Représentatif des Israélites de France, le CRIF. Les participants rédigent une charte qui définit, dans le cadre de la République, un programme politique restituant et garantissant aux Juifs de France des droits égaux à ceux des autres citoyens.
Les signataires de la charte professent des points de vue très différents sur le sionisme ou les choix politiques pour l’immédiat après-guerre, mais les Juifs, toutes convictions confondues, aspirent, avant tout, à la Libération et au rétablissement de la République en cette année 1944.

« Pour un 14 juillet de combat » : tract appelant à manifester le 14 juillet 1943, signé des principales organisations de Résistance.

« Un seul combat pour une seule patrie » : affiche de propagande de la France libre, imprimée en Grande-Bretagne.

Le Patriote du 10 septembre 1943, organe du Front national en Corse, annonce la Libération de l’île.

Notre Voix de sept. 1943, après avoir évoqué la capitulation de l’Italie fasciste et les succès de l’Armée rouge, appelle à l’unité de combat sous l’autorité du Comité français de Libération nationale.

Notre Voix du 20 juin 1943 appelle au rassemblement de toutes les forces juives pour le combat et salue les « combattants juifs des glorieux FTPF ».

Appel du Conseil National de la Résistance « à la conscience mondiale », demandant, entre autres points, que la Croix Rouge puisse visiter les camps de concentration nazis.

Après des délations, le Préfet du Cantal diligente une enquête de gendarmerie contre des réfractaires au STO cachés dans une ferme isolée (10 septembre 1943).

Circulaire-questionnaire interne de l’UJRE à destination des responsables locaux afin d’améliorer la transmission des informations (juin 1943).

Comité général de défense des Juifs (CGD)

Conseil Représentatif des Israélites de France (CRIF)

L’UJRE dénonce l’UGIF comme « tache honteuse sur la communauté [juive] toute entière » et comme « organisme de collaboration » avec les nazis.

L’UJRE rappelle aux « Frères Juifs » les consignes élémentaires de sécurité (tract de février 1944).

Le 7 octobre 1943, Paul Nicolaï, du Front national, souhaite la bienvenue au général de Gaulle à Levie en Corse.

Les maquisards défilant dans les rues d’Oyonnax le 11 novembre 1943.

Lettre de délation du 20 juillet 1943 concernant un réfractaire au STO caché dans la région d‘Aurillac (Cantal).

Sionisme

Télégramme du 21 septembre 1943 relatant les déportations et l’extermination des Juifs en France et en Italie, selon des informations provenant de Berne (Suisse).

Tract de l’UJJ du 22 janvier 1944 appelant les jeunes Juifs à rejoindre en masse les maquis.












