ŒUVRE DE SECOURS AUX ENFANTS (OSE)
Avec l’aide de “résidents volontaires” dans les camps d’internement et de plusieurs associations caritatives françaises, américaines et suisses, l’OSE réussit à faire sortir les enfants des camps de Gurs et de Rivesaltes où règne une affreuse misère. Elle obtient ce résultat en détournant la réglementation de Vichy qui accepte des dérogations pour les enfants de moins de 15 ans.
Afin de pouvoir les accueillir, l’OSE ouvre une quinzaine de homes et d’institutions spécialisées en France. 1 600 enfants y séjournent durant la guerre.
Au début de l’année 1942, l’OSE est intégrée autoritairement à l’Union Générale des Israélites de France, l’UGIF, comme toutes les organisations juives (sauf celles de la section juive de la M.O.I. devenues clandestines).
L’OSE passe alors d’un travail d’assistance à un travail de Résistance humanitaire notamment après les rafles d’août 1942 où les premiers enfants accueillis sont ceux qui ont été sauvés du camp de Vénissieux. Le danger impose de disperser les enfants. Georges Garel organise un circuit clandestin d’enfants, le Réseau Garel qui sauvera 1500 enfants juifs.
En 1944, l’assistance médico-sociale aux familles est la seule façade légale de l’OSE, dont le reste de l’activité (fabrication de faux papiers, entretien des enfants placés, filières de passage en Suisse…) est désormais totalement clandestin.
Avec d’autres résistants, Charles Lederman, directeur de l’OSE de Lyon, un des dirigeants de la section juive de la M.O.I., coopère avec d’autres organisations, notamment l’UJRE, le Comité Amelot, les Éclaireurs israélites de France, le réseau André et le MNCR pour sauver des enfants.
Références
— Loinger Georges, 2010, Les Résistances juives pendant l’Occupation. Ed Albin Michel.
— Poznanski Renée, 2006, Dictionnaire historique de la Résistance. Ed. Robert Laffont