OPÉRATION BARBAROSSA
En juin, la Wehrmacht bénéficie de l’effet de surprise. L’Armée rouge, diminuée par les grandes purges staliniennes supposées éliminer les opposants, dispose cependant d’importantes réserves humaines et d’un important potentiel industriel.
Après les premiers succès, la bataille de Smolensk retarde la Wehrmacht qui doit s’arrêter pendant une quinzaine de jours, les routes étant devenues impraticables. Néanmoins, les divisions allemandes progressent au nord, à l’est, et au sud-est. De juin à octobre 1941, elles capturent plus de trois millions de prisonniers qui seront traités de façon barbare.
L’armée allemande se heurte à une Résistance importante. Les lignes de communications de la Wehrmacht deviennent la cible des groupes de partisans. Devant l’épuisement des troupes et l’échec inéluctable de Barbarossa, Hitler finit par lancer l’opération Typhon visant Moscou.
Entre juillet 1941 et janvier 1942, au cours de l’opération Barbarossa, 17 millions de travailleurs soviétiques font fonctionner plus de 1500 grandes entreprises industrielles, reconverties dans l’industrie de guerre, dans l’Oural, la Volga, l’Asie centrale et la Sibérie. Dans les zones occupées par la Wehrmacht, les premiers massacres de masse de Russes, de Tziganes et majoritairement de Juifs, par des unités mobiles d’extermination (les Einsatzgruppen) commencent quelques semaines seulement après le début de l’invasion hitlérienne.
Fin 1941-début 1942, Barbarossa s’achève sur la première défaite stratégique pour l’Allemagne nazie.
Références
Lopez Jean & Otkhmezuri Lasha, 2019, Barbarossa. 1941. La guerre absolue, Paris, Éditions Passés/composés.