PACTE GERMANO-SOVIÉTIQUE
Pacte de non-agression militaire et diplomatique entre l’URSS et l’Allemagne, signé le 23 août 1939. L’URSS privilégie la lutte contre les puissances « impérialistes” au détriment du combat antifasciste.
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Tous les Partis communistes alignés sur le régime de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) sont regroupés au sein de l’Internationale communiste, basée à Moscou. Le 23 août 1939, Joseph Staline, secrétaire général du Parti communiste soviétique, signe le Pacte de non agression avec l’Allemagne, représentée par le nazi Ribbentrop. Dimitrov et Manouilsky, les dirigeants de l’Internationale communiste n’en sont pas préalablement informés. C’est seulement le 7 septembre au cours d’une réunion avec Staline qu’ils prennent connaissance de la nouvelle ligne qu’ils devront répercuter, à l’étranger, auprès des différents Partis communistes. Dès lors, en utilisant divers moyens de communications, télégrammes ou envois d’émissaires, une politique inédite doit s’imposer. Pour le Parti communiste français (PCF), André Marty, qui séjourne alors à Moscou, supervise les opérations tandis que Maurice Thorez, autre dirigeant du PCF, est appelé à quitter son régiment pour rejoindre l’URSS. Il y demeure pendant plus de 4 ans. Cette nouvelle ligne qui renvoie dos à dos les puissances impérialistes en guerre (France et Grande-Bretagne contre l’Allemagne nazie) suscite des réticences sinon des incompréhensions au sein du PCF, qui, jusqu’alors, a lié la lutte contre le fascisme à la défense des libertés démocratiques.
Référence
Wolikow Serge, 2010, Histoire de l’Internationale communiste, Ed. de l’Atelier.