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juil 42 - Fev 43

Paul Vergara

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Paul Vergara

(1883-1965)

Paul Vergara, naît le 8 avril 1883 à Marseille. Il est pasteur à Pouzauges en 1910 puis à l’Oratoire du Louvre de 1933 à 1954.

Les 10 et 11 février 1943, une importante rafle vise les Juifs apatrides dans tous les arrondissements de la capitale et en banlieue. Elle cible d’abord les enfants rassemblés à l’Union générale des Israélites de France (l’UGIF), structure sous contrôle des nazis et du gouvernement de Vichy. Cette rafle est organisée par la police française pour, officiellement, donner des gages aux nazis et éviter la déportation des Juifs français.

En réaction, le 12 février, Suzanne Spaak, résistante protestante, une des responsables du Mouvement national contre le racisme (MNCR), créé par la section juive de la M.O. I, prend alors contact avec le pasteur Paul Vergara, connu pour ses prêches de soutien aux Juifs.

Une action spectaculaire de sauvetage des enfants, encore regroupés à l’UGIF, rue Lamarck et rue Guy Patin à Paris, est menée conjointement par le MNCR, l’Œuvre du Temple de l’Oratoire du Louvre et l’Union des Femmes juives (UFJ). Marcelle Guillemot, assistante sociale, est directrice du centre médico-social et patronage « La Clairière » qui dépend de l’Oratoire du Louvre.

Paul Vergara et M. Guillemot distribuent aux fidèles protestants, lors de l’office, une circulaire les invitant à se présenter à l’UGIF et à proposer d’emmener un enfant juif « en promenade » pendant une journée. En fait, les enfants, de 3 à 18 ans, sont conduits à « La Clairière ». Pour le voisinage, ils sont censés être de jeunes réfugiés orphelins, victimes des bombardements. De fausses identités sont établies.

Suzanne Spaak constitue une liste de familles désireuses d’accueillir un enfant.

À partir du 15 février 1943 et les jours suivants, tous les enfants extraits de l’UGIF, et d’autres enfants juifs du quartier d’origine étrangère, sont rassemblés à « La Clairière » avant d’être répartis dans les familles d’accueil. Le 16 février, la Gestapo découvre le subterfuge mais les 63 enfants juifs pris en charge sont déjà en sûreté. Suzanne Spaak est écrouée à la prison de Fresnes et fusillée en 1944. Marcelle Vergara, l’épouse du pasteur, est également internée à Fresnes mais elle échappe à la mort. Paul Vergara et Marcelle Guillemot ont pu s’enfuir, chacun vers un lieu différent. Traqué par la Gestapo, le pasteur Vergara se cache jusqu’à la Libération.

Paul Vergara est l’auteur de plusieurs textes de réflexion sur le christianisme.

Suzanne Spaak (à titre posthume), le pasteur Vergara, sa femme Marcelle puis Marcelle Guillemot ont été reconnus en tant que “Justes parmi les nations ».

Références :

— Thoraval Anne, 2007, Lieux de Résistance à Paris, Ed. Parigramme

— Photo : coll. particulière (DR)

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