PEARL HARBOR
(1883-1945)
La défaite incite le Quartier général impérial japonais à se tourner vers les îles du Pacifique et l’Asie du Sud-Est. Un pacte de neutralité soviéto-japonais est signé le 13 avril 1941. Les Japonais prennent la décision d’accroître l’effort en Chine, de conquérir l’Indochine française, l’Indonésie néerlandaise, la Malaisie britannique et les Philippines sous protectorat américain. Les relations avec les États-Unis se détériorent totalement avec les sanctions économiques (dont l’embargo pétrolier) prises par Washington en juillet 1941. Conscients de leur infériorité industrielle face à la puissance économique américaine, les Japonais anéantiront d’un seul coup les forces militaires navales américaines.
Cette attaque lancée le dimanche 7 décembre 1941 contre la flotte américaine du Pacifique se déroule en deux vagues aériennes. Les pertes américaines sont considérables (2500 morts). Deux cuirassés et 188 avions sont détruits mais, fait décisif, les porte-avions américains, absents de Pearl Harbor, sont épargnés. L’attaque japonaise se solde par un échec.
L’isolationnisme américain s’effondre et le lendemain, le Congrès américain déclare la guerre au Japon. L’Allemagne nazie et l’Italie fasciste entrent en guerre contre les États-Unis le 11 décembre 1941. Au même moment, le Japon attaque les Philippines, envahit Hong Kong et débarque ses troupes en Malaisie.
Mais, du 4 au 7 juin 1942, la victoire des États-Unis contre le Japon, lors de la bataille aéronavale de Midway, au large des îles du même nom, met un terme à l’expansion japonaise dans le Pacifique.
Références
— Herail Francine, Esmein Jean, Macé François, Hiroyuki Ninomiya et Souyri Pierre, 1990, Histoire du Japon, Horvath, Paris.
— Kaspi André, 1987, Pearl Harbor : une provocation américaine ? L’Histoire, n° 101.