RÉSISTANCE CIVILE
La Résistance civile se manifeste par une forme de lutte aussi dangereuse que le maniement des armes : production de faux papiers, recherche de planques, presse clandestine, sabotage dans les usines de biens destinés aux Allemands.
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Si on évoque la Résistance, on pense souvent à sa version armée, aux attentats, aux maquisards. Mais la plupart des résistants se consacrent à d’autres formes de lutte contre l’occupant, risquant également leur liberté et leur vie. On compte, d’une part, ceux qui se consacrent à la logistique des combattants : fabrication d’armes, production de faux papiers, recherche de planques pour les FTP et, notamment, pour les FTP-M.O.I. juifs doublement visés, en tant que Juifs et en tant que résistants et collectes d’argent pour permettre à tous de vivre dans une totale clandestinité. D’autre part, les résistants les plus nombreux mènent une action politique permettant de contrecarrer les objectifs des nazis et des collaborateurs : affiches et graffiti, rédaction, impression et diffusion des tracts et de la presse clandestine, papillons (petits tracts), organisation de grèves, sabotage dans les ateliers travaillant pour les Allemands, transmission de documents et d’informations (par les agents de liaison, notamment) et manifestations. La participation à ces activités sert aussi à la formation des militants qui représentent un réservoir pour la sélection de combattants FTP et FTP-M.O.I. Pour les militants de la section juive de la M.O.I., il s’agit, en outre, d’informer (en français et en yiddish) la population juive des dangers qui la menacent, de tisser des liens avec la population française et de participer au sauvetage des enfants juifs.
Référence
Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, Juifs révolutionnaires, Paris, Messidor/Éditions sociales.