RÉSISTANCE INTÉRIEURE
De jeunes communistes et, parmi eux, les jeunes Juifs de la M.O.I., s’insurgent contre le gouvernement de Vichy dès l’été 1940.
Fin 1940, des mouvements organisés ou des réseaux anti-collaborationnistes se mettent en place. Ils sont, principalement, animés par des gaullistes et des communistes.
L’action civile des résistants de l’intérieur est variée : fonctionnement d’imprimeries clandestines, diffusion de tracts, organisation de manifestations, fabrication de faux papiers, recherche de planques pour les combattants et les Juifs traqués, sauvetage des enfants …
Des agents de liaison, souvent de jeunes femmes à bicyclette, transportent des messages.
La Résistance intérieure civile publie également une presse clandestine, en français ou en yiddish, traquée par les nazis. Toutes ces actions représentent un réel danger pour les résistants.
Résistantes et résistants organisés, bien que très peu nombreux, s’appuient souvent sur un soutien de la population, implicite ou non.
Parallèlement à une Résistance intérieure civile, une Résistance intérieure armée se développe à partir de 1941.
Les actions sont multiples (attaques de trains de matériel ennemi, incendies d’entrepôts d’armes, grenadages de lieux réquisitionnés par l’armée allemande…).
En mai 1943, Jean Moulin, délégué du général de Gaulle en France, parvient à rassembler les différents mouvements de la Résistance intérieure et syndicats et partis, des communistes à la droite républicaine. Le Conseil National de la Résistance (CNR) est né. La Résistance est unifiée en deux structures. L’une, militaire, est constituée des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). Forces gaullistes, FTPF et FTP-M.O.I. sont intégrés aux FFI.
L’autre structure, civile, rassemble les Comités Départementaux de la Libération (CDL) qui restaurent la légalité républicaine. Leur rôle, dans le pays, est considérable.
En mai 1944, sur proposition du Parti communiste français et à l’initiative du CNR, des Milices patriotiques sont créées dans les villes et les maquis. Les résistants sont prêts pour l’insurrection nationale et la Libération.
Références
— Courtois Stéphane, Peschanski Denis, Rayski Adam, 1994, Le sang de l’Étranger. Les immigrés de la M.O.I. dans la Résistance. Ed. Fayard.
— Gildea Robert, 2017, Comment sont-ils devenus résistants ? Une nouvelle histoire de la Résistance (1940-1945). Ed. Les Arènes.