Rudolf Zeiler
(1887-1941)
Rudolf Zeiler naît à Kletscheding, un village tchèque de l’Empire austro-hongrois, le 10 mars 1887.
À Paris, il dirige une imprimerie dans le 11ème arrondissement. Il travaille pour le PCF dès 1930.
Il imprime clandestinement, pour les organisations ouvrières, des tracts, appels et papillons.
Dès le début de l’Occupation, il se met au service de la presse clandestine juive : notamment, Unzer Wort (Notre parole). Des milliers de tracts en français et en yiddish sortent également de son imprimerie.
Après l’attaque des armées nazies contre l’Union soviétique, des intellectuels juifs soviétiques constituent un Comité antifasciste juif. Le 24 août 1941, à Radio Moscou, le poète David Bergelson lance un vibrant appel, reproduit, en yiddish, par la section juive clandestine de la M.O.I. Il a pour titre : « Le grand meeting de Moscou. Appel à tous les Juifs du monde entier. Il faut lutter contre le fascisme et être un partisan qui ne se rend jamais ».
Un millier de tracts, reproduisant ce texte et prêts à la distribution, sont découverts dans l’atelier de Rudolf Zeiler, ainsi qu’un cliché destiné au tirage de Unzer Wort. Les policiers arrêtent Zeiler le 29 octobre 1941. L’atelier est mis à la disposition des nazis.
Livré aux autorités allemandes, Rudolf Zeiler est condamné à mort par le tribunal allemand du Gross Paris le 16 décembre 1941, pour « activité en faveur de l’ennemi ».
Il est fusillé au Mont-Valérien le 19 décembre 1941.
Le journal collaborationniste Le Matin publie, le 25 décembre, un Avis annonçant l’exécution de trois hommes, dont Rudolf Zeiler.
Après la Libération, il est homologué sous-lieutenant FFI à titre posthume, par le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.
Son nom figure sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.
Références
— Le Maitron, par Daniel Grason et Marie-Cécile Bouju.
— Diamant David, 1984, Combattants, Héros et Martyrs de la Résistance : biographies, dernières lettres, témoignages et documents : Édit. Renouveau.