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juin - août 41

Samuel Tyszelman

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Samuel Tyszelman

(1921-1941)

Samuel  (Szmul) Tyszelman naît le 21 janvier 1921 en Pologne à Pulawy. Il est âgé de trois ans quand ses parents émigrent en France, fuyant la misère et l’antisémitisme. Ils s’installent à Paris. Samuel, élève brillant, doit arrêter ses études et travailler aux côtés de son père, chapelier, dès l’âge de quinze ans. Il fréquente le patronage laïque du Yiddisher Arbeiter Sport Club (YASK) de la section juive de la M.O.I. (affilié à la Fédération sportive et gymnique du travail, FSGT) et il milite à la Jeunesse communiste (JC) avec notamment Georges Ghertman, Charles Wolmark et Élie Wallach, qui le surnomment familièrement « Titi ».

Dès1940, Samuel Tyszelman s’engage dans l’Organisation spéciale (OS) créée par le Parti communiste pour combattre l’occupant nazi. Simultanément, avec d’autres jeunes militants, il diffuse la presse clandestine appelant à rejoindre la Résistance.

À l’été 1941, membre des Bataillons de la Jeunesse, il assume la direction de la Jeunesse communiste des 3ème, 4ème et 10ème arrondissements.

Le 2 août 1941, Samuel, Charles Wolmark et Élie Wallach dérobent de la dynamite dans une carrière de Clichy-sous-Bois, en prévision de futurs attentats.

Le 14 juillet 194l, la direction clandestine du Parti communiste organise une manifestation sur les Grands Boulevards en mobilisant la Jeunesse communiste. Le 13 août 1941, lors d’un défilé, les jeunes présents sur les trottoirs se joignent au petit groupe d’une quarantaine de manifestants aux cris de « À bas l’occupant, Vive la France, libre et indépendante ! » Ils entonnent le premier couplet de La Marseillaise. Samuel est en tête de cortège. Henri Gautherot est l’un des jeunes communistes chargés de la protection des manifestants qui lancent à la volée des tracts dénonçant l’occupation allemande. Des militaires et marins allemands ouvrent le feu sur les manifestants. Deux marins se lancent à la poursuite de Samuel Tyszelman. Il se réfugie dans la cave de l’immeuble du 29 boulevard Magenta. Le concierge le dénonce à la police municipale qui l’arrête. Incarcéré à la prison de la Santé, Samuel Tyszelman comparaît le 18 août 1941, devant le tribunal allemand du Gross Paris en compagnie d’Henri Gautherot, très sérieusement blessé.

Gautherot et Tyszelman, jugés par les nazis, sont condamnés à mort et fusillés le 19 août 1941.

Le jour même, un Avis signé du commandement militaire allemand en France est placardé dans les rues de Paris : « Le Juif Szmul Tyszelman de Paris, le nommé Henry Gautherot de Paris ont été condamnés à mort pour aide à l’ennemi, ayant pris part à une manifestation communiste dirigée contre les troupes d’occupation allemandes ».

Deux jours plus tard, le 21, Pierre Georges abat l’aspirant de marine allemand, Moser, à la station de métro Barbès-Rochechouart. Il déclare à ses camarades : « J’ai vengé Titi ».

Références

— Diamant David, 1984,  Combattants Héros et Martyrs de la Résistance, Édition Renouveau

— Le Maitron, par Daniel Grason

— Photo : Alchetron (DR)

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