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1943

Techka Tenenbaum

11 005.11 tenenbaum MRJ MOI

Techka Tenenbaum

(dite Thérèse)
(1908-2001)

Techka (ouTeschka) Tenenbaum, de son vrai nom Tauba Forszteter, naît en Pologne le 15 mai 1909 à Ostrowiec.

Elle fuit l’antisémitisme et se réfugie en France.

Très vite, elle milite, à Paris, au syndicat de la confection pour dames.

Début septembre 1940, six semaines après le début de l’Occupation, elle participe, avec plusieurs responsables de la section juive de la M.O.I., au 54 rue Custine, dans le 18ème arrondissement de Paris, à la première réunion de « Solidarité » (organisation clandestine juive dont la tâche immédiate est d’apporter une aide matérielle aux familles de combattants et de prisonniers de guerre).

Parallèlement à « Solidarité », qui va jouer un rôle majeur dans la Résistance, et en étroite liaison avec elle, l’Union des femmes juives (UFJ) se constitue sous l’impulsion de quelques militantes (notamment Techka Tenenbaum elle-même et Sophie Schwartz).

Techka, dite aussi Thérèse, est très vite cooptée à la direction de la M.O.I. à Paris.

À l’été 1942, sous sa direction, des femmes, dont 60 militantes chrétiennes se rassemblent au métro Jaurès et gagnent le camp de Drancy chargées de colis pour les femmes et les enfants internés. Le commandant du camp refuse les colis mais, devant l’ampleur des protestations de ces femmes qui trouvent un écho à l’intérieur du camp, il cède.

Fin août 1942, après la rafle du Vel ‘d’Hiv’, Techka Tenenbaum est à la tête d’une manifestation de femmes juives et non juives devant le camp de Drancy pour exiger la libération immédiate des enfants, des vieillards et des malades.

Le 11 septembre, elle participe, à Paris, à un rassemblement devant la Direction du service des prisonniers de guerre pour réclamer une garantie de non-déportation et de non-internement pour les familles des prisonniers.

L’Union des femmes juives organise, avec le Mouvement national contre le racisme (MNCR) le 16 février 1943, le sauvetage de 63 enfants juifs, rassemblés dans un centre de l’Union générale des Israélites de France (l’UGIF) et menacés de déportation. Les enfants sont exfiltrés du centre de la rue Lamarck à Paris et confiés, par l’intermédiaire du pasteur Paul Vergara et de l’assistante sociale Marcelle Guillemot, à de nombreuses femmes protestantes chargées de cacher ces enfants puis de les confier à des familles d’accueil.

Au printemps 1943, Techka Tenenbaum participe à la création de l’UJRE (Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide).

Elle est ensuite envoyée en mission dans l’Est de la France et remplit les fonctions de responsable interrégionale de la M.O.I.

Le 6 janvier 1944, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück.

À la Libération, elle devient permanente de l’UJRE avant de regagner la Pologne, avec son compagnon, le résistant Idel Korman, co-fondateur, comme elle, de l’UJRE.

Elle rentre en France et meurt à Paris le 13 décembre 2001.

 

Références 

— Diamant David, 1971, Les juifs dans la Résistance française (1940-1944). Ed Le Pavillon, Roger Maria Editeur

— Collectif AACCE, 2009 Les Juifs ont résisté en France. Ed. AACCE

— Ravine Jacques, 1973, La Résistance organisée des Juifs en France. Ed Julliard

— Photo (DR)

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