TRAIN FANTÔME
Entre les bombardements alliés et les sabotages de la Résistance, les obstacles sont nombreux. Le convoi se dirige vers Bordeaux puis vers Angoulême et revient à Bordeaux. 150 prisonniers du Fort du Hâ y rejoignent le train qui repasse par Toulouse pour remonter vers l’Allemagne par la vallée du Rhône. Les détenus doivent faire à pied un transbordement de la gare de Roquemaure à celle de Sorgues, soit 17 kilomètres sous une chaleur accablante.
Des civils leur apportent eau et nourriture ; des cheminots et des maquisards aident certains à s’enfuir.
Arrivé à Pierrelatte, le train est mitraillé par les alliés qui ignorent la présence de déportés. Les morts et les blessés sont débarqués à la gare de Montélimar où l’on peut voir aujourd’hui un petit monument élevé à leur mémoire.
Le voyage se poursuit, dans des conditions toujours effroyables, pour rejoindre le camp de Dachau après près de deux mois d’errance, le 28 août 1944.
Dans ce « train fantôme» qui ne cesse d’apparaître et de disparaître, sur les 703 prisonniers, 536 sont encore à bord. Nombre d’entre eux mourront à Dachau, emportés par le typhus.
Référence
Scarpetta Guy, auteur, Amat Jorge, réalisateur, 2016, Les résistants du train fantôme. Documentaire vidéo.